Le rapport d’information consacré aux transports publics va entrer dans une nouvelle phase. Les auditions s’étant clôturées avec la ministre Galant, les groupes politiques vont pouvoir discuter du contenu du futur document qui sera in fine présenté en séance plénière du Sénat.
Invitée de choix, lundi, lors de la commission des Compétences régionales du Sénat : Jacqueline Galant était en effet présente pour exposer sa vision de la nécessaire collaboration entre le Fédéral et les Régions en vue d’un plan de transports publics intégrés. Tel est en effet le thème du rapport d’information que les Sénateurs sont en train de réaliser et qui sera in fine présenté en séance plénière.
La ministre a d’emblée rappelé que, dès son arrivée au gouvernement, elle a plaidé pour « une concertation renforcée entre les différents niveaux de pouvoir afin de définir et de mettre en oeuvre une politique de mobilité cohérente l’échelle du pays ».
En charge de la SNCB, Jacqueline Galant ne cache pas que, pour elle, « le train ne peut pas fonctionner seul ». La multimodalité est donc primordiale. Pour y tendre voire y arriver, « il est essentiel qu’il y ait une concertation étroite entre les différentes sociétés de transport en commun mais aussi entre les autorités de tutelle ».
Le problème, aux dires de la ministre, c’est qu’actuellement, chaque autorité règle l’offre de ses services publics sans se soucier de la cohérence avec les autres modes de transports. « J’ai cependant souhaité lancer une concertation ouverte avec les Régions, précise-t-elle. Cela afin de voir si, dans certains cas, il n’était pas possible de remplacer des trains par des services de bus, vu les volumes de passagers transportés. »
Jacqueline Galant a aussi abordé la problématique des organes de concertation. Elle estime qu’il ‘en manque pas mais que le défi serait de les faire fonctionner ensemble. « Il faut travailler étape par étape et renforcer la concertation au niveau opérationnel, tout en veillant scrupuleusement à respecter chaque entité dans ses compétences », complète-t-elle.
A cette fin, une plate-forme intermodalité sera lancée au printemps prochain. Composée de divers groupes de travail, elle travaillera sur la manière de combiner le rail avec les modes de transport doux, avec les autres transports publics ou encore avec la voiture. En parallèle, la SNCB a lancé des consultations avec les Régions et sociétés de transports régionales afin de recueillir leurs attentes en prévision du futur plan de transport 2017.
Notoirement très intéressée par la thématique de la Mobilité, la Sénatrice MR Valérie De Bue était évidemment présente lors de cette commission, à l’instar de Jean-Paul Wahl et Alain Destexhe. Elle n’a donc pas manqué d’intervenir à quelques reprises.
Tout d’abord pour aborder la question de l’intégration tarifaire (comment évoluer vers cette solution, y a-t-il des expériences pilotes et, si non, la ministre compte-t-elle en mettre certaines en en place?). Ensuite en soulignant la nécessité de mettre l’accent sur les quatre P (prix, produit, place et promotion) pour une meilleure intégration de l’offre de transport. Enfin, en faisant allusion à la difficulté qu’a le gouvernement wallon de fixer des priorités pour le rail.
A noter qu’il s’agissait de l’ultime audition relative à ce rapport d’information. Place maintenant aux discussions en vue d’aboutir à un texte de qualité.