Le Groupe MR du Sénat a profité d’une visite d’entreprise à Hélécine pour expliquer ses propositions pour améliorer la situation dans de nombreux foyers qui se chauffent au bois.
Les Sénateurs MR Gilles Mouyard, Jean-Paul Wahl et la cheffe de groupe Anne Barzin étaient à Hélécine (Brabant wallon) ce vendredi pour y visiter l’entreprise COPO, active dans la production de briquettes de bois à base de bois non-valorisé et d’origine locale.
Cette visite était l’occasion pour les quatre Réformateurs de mettre en avant le rapport d’information sur lequel travaille actuellement le Sénat. Consacré à la qualité de l’air, ce rapport s’intéresse notamment aux émissions de particules fines lors du processus de combustion du bois.
Une problématique prégnante, comme l’ont rappelé les Sénateurs, et plus particulièrement Gilles Mouyard en sa qualité de rapporteur. Outre les feux ouverts, qui produisent énormément de particules fines avec un rendement très faible, six poêles sur dix ont plus de dix ans et présentent des émissions bien plus importantes (jusqu’à douze fois plus) que les modèles actuels.
Or, le bois constitue « une ressource locale, renouvelable et neutre en CO² », dixit Pierre Martin, secrétaire général de la Fédération Bois-Energie (FEBHEL). Le même a souligné que tous les chauffages au bois ne se valent pas. « Il faudrait idéalement que les installations domestiques soient bien dimensionnées et placées par des professionnels formés et certifiés, a-t-il notamment argumenté. Une maintenance et un contrôle réguliers seraient également nécessaires. Ainsi qu’une sensibilisation des utilisateurs à se servir de leur chauffage de manière correcte (allumage par le haut, etc.). Un soutien à la recherche et au développement pourrait aussi être encouragé. »
Réduire ces émissions de particules fines à l’intérieur des bâtiments ne relève toutefois pas de l’utopie. Des solutions existent. Le Groupe MR du Sénat a profité de sa rencontre avec les responsables de COPO et de la FEBHEL pour en mettre quelques-unes en avant.
Il s’agirait, par exemple, d’encourager via une prime à l’achat ou une déduction fiscale, le remplacement des poêles à bois les plus anciens. Un autre moyen de faire baisser le taux de particules fines serait d’assurer une information complète des acquéreurs en matière de techniques d’allumage et d’utilisation des poêles.
A noter que le rapport d’information que le Sénat finalise aborde d’autres aspects de la question de la qualité de l’air, principalement en matière de mobilité : smart cities, véhicules électriques ou au gaz, mécanismes écologiques de livraison, augmentation des parkings de délestage, favoriser le partage de vélos et de voitures, promotion des moteurs à faible ou zéro émissions, soutien aux start-up qui s’inscrivent dans la smart mobility…
Le rapport d’information devrait aboutir et être présenté puis voté en séance plénière dans les prochaines semaines.