Le MR était réuni en congrès, ce dimanche, à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve. L’occasion de finaliser les programmes pour le triple scrutin du 26 mai 2019. Avec des Sénateurs MR qui avaient forcément tous fait le déplacement.
L’Aula Magna était comble, ce dimanche 24 mars 2019. Logique : le Mouvement Réformateur s’y réunissait pour peaufiner ses programmes en vue des élections fédérale, régionale et européenne qui auront lieu le 26 mai prochain.
C’est à Charles Michel qu’est revenue la responsabilité d’introduire ce grand rassemblement. L’actuel Premier ministre et Président du MR a rappelé l’importance du moment « car nous allons fixer notre vision pour les cinq prochaines années » et soulignant que « la liberté et la responsabilité sont les valeurs cardinales qui fondent notre action politique ».
Le temps de citer les grands libéraux qui ont marqué l’Histoire (de Walthère Frère-Orban à Louis Michel en passant par Jean Rey, Jean Gol, Pierre Hazette, Daniel Ducarme, Antoine Duquesne… et Louis Michel) et Charles Michel de prévenir de son ambition et de celle du parti : « Nous voulons un pays stable, prospère et innovant ! Avec nous, la Belgique a de l’avenir ! »
Pas de fausses promesses, donc, contrairement à d’autres, comme l’a souligné le Président du MR : « Avec la saison des élections, revient la saison de la gratuité. Transports gratuits, repas gratuits, médicaments gratuits… Tout devient gratuit, on travaille moins et on gagne plus.c’est magique ! Et qui paie la facture ? Ceux qui travaillent et ceux qui créent de l’emploi ! »
Réaliste et pragmatique, le programme du MR propose, lui, de diminuer l’impôt sur le travail (plus spécialement pour les bas et moyens salaires) et réaliser une nouvelle réforme fiscale. Et ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres.
Olivier Chastel a pris le relais en présentant les intentions des libéraux à l’Europe. La tête de liste MR n’a pas manqué non plus de mettre à l’honneur les trois actuels Députés européens du MR, à savoir Louis Michel, Frédérique Ries et Gérard Deprez.
Quelques minutes plus tard, le Ministre-Président de la Région wallonne Willy Borsus a constaté que « depuis vingt mois, nous avons fait le job, avec plus de 2.000 décisions au gouvernement mais aussi quelque 100 réformes importantes ». Et l’intéressé de prévenir que l’ambition des Réformateurs est de « rendre à la Wallonie ses lettres de noblesse… et de veiller à ne pas donner les clefs de la Région à la FGTB ! »
Last but not least, Didier Reynders s’est exprimé en tant que Président de la régionale bruxelloise du MR. Il a d’abord indiqué les trois principales raisons de choisir le MR à Bruxelles. Premièrement, les libéraux ont de l’expertise et une capacité d’action prouvées à de nombreuses reprises à plusieurs niveaux de pouvoir (malheureusement, depuis 15 ans, pas au gouvernement de la Région bruxelloise). Deuxièmement, les libéraux portent un projet, à Bruxelles, avec des points forts comme la mobilité (l’enjeu majeur : reprendre les travaux du métro), la sécurité, la formation… Troisièmement, les libéraux présentent une équipe alliant l’expérience à la fougue et au talent de jeunes candidats, issus de toutes les communautés.
Des moments forts, des discours énergiques et un enthousiasme partagé par la foule qui a remplit la salle. Un public composé de mandataires, de membres, de militants, de sympathisants… qui a eu, lui aussi, son rôle à jouer.
Le congrès était en effet l’occasion de peaufiner le programme du MR pour les trois élections à venir. Quatre amendements ont été proposés au vote. Ont ainsi été approuvés les quatre projets suivants :
1. Assouplir, en concertation avec le secteur, les règles d’ouverture des commercesen autorisant l’ouverture dominicale en supprimant l’obligation du jour de repos hebdomadaire.
2. Mettre en place une réduction d’impôt « Climat » à destination des entreprises qui investissent dans des activités visant à réduire l’impact des activités de l’homme sur son environnement et à atteindre les objectifs environnementaux internationaux poursuivis par la Belgique.
3. Diminuer voire supprimer le minerval pour les filières d’études menant à des métiers en pénurie.
4. Instaurer la procédure de comparution immédiate, sur le modèle français.
C’est ensuite avec une unanimité remarquable que l’ensemble du programme a été adopté par l’assemblée.
Le Groupe MR du Sénat était évidemment bien présent… et au grand complet pour participer à cet événement ô combien important ! La cheffe de groupe Anne Barzin, le Président du Sénat Jacques Brotchi ainsi que leurs collègues Gilles Mouyard, Yves Evrard, Olivier Destrebecq, Philippe Dodrimont et Jean-Paul Wahl étaient de la partie. Des Sénateurs qui sont tous dans les starting-blocks en vue du 26 mai… sans pour autant négliger leur travail dans la Haute Assemblée, comme ce site Internet l’illustre quotidiennement.