La commission des Affaires institutionnelles du Sénat vient de débuter l’élaboration d’un rapport d’information sur ce sujet actuel et encore méconnu.
La prévention et l’élimination des perturbateurs endocriniens présents dans les produits de consommation en vue de promouvoir la santé publique. Tel est l’objectif du rapport d’information sur lequel va oeuvrer la commission des Affaires institutionnelles du Sénat durant les semaines à venir.
Les travaux ont réellement débuté le vendredi 27 janvier. Une réunion de la commission que préside Christine Defraigne qui a notamment permis de désigner les rapporteurs (dont fera partie la Sénatrice Anne Barzin). A noter également la pertinente remarque du chef de groupe Jean-Paul Wahl qui, soucieux de ne pas voir l’élaboration du rapport s’éterniser, a suggéré que certaines auditions soient remplacées par des contributions écrites des experts. Une idée qui n’a pas été critiquée par les autres Sénateurs présents.
Plus globalement, le choix d’un rapport sur les perturbateurs endocriniens a déjà été soutenu par le MR lors de sa présentation en séance plénière. Homme de science et médecin de formation, c’est Jacques Brotchi qui avait alors pris la parole pour défendre le choix de cette problématique, soutenue en nombre et avec conviction.
« Cette thématique nous touche toutes et tous, et en particulier les enfants, avait-il déclaré à la tribune de l’hémicycle. Les perturbateurs endocriniens représentent en effet des substances suspectées de favoriser le développement de dérèglements hormonaux , de cancers, du diabète, de l’obésité ainsi que de problèmes de stérilité. »
Le Sénateur Brotchi avait rappelé que ces hormones se répandaient dans tout l’organisme mais pouvaient aussi se transmettre au foetus pendant la grossesse. Le tout en sachant que ces perturbateurs se retrouvent non seulement dans certains aliments mais également dans l’air, dans l’eau, dans les vêtements, les cosmétiques… sans qu’on en soit forcément conscient…
« Ce rapport d’information pourra dès lors enrichir la réflexion, tant au niveau de la prévention et de l’information aux citoyens qu’au niveau des mesures légales à prendre, de la nécessité de définir des critères scientifiques pour leur identification…, a complété Jacques Brotchi. Je suis convaincu que ce rapport d’information nous permettra de développer une vision politique sur le long comme sur le court termes, et de mettre en lumière les zones d’ombre qui planent encore. »
Un travail qui sera donc mené au sein d’un Sénat qui, pour rappel, incarne l’instance la plus à même de relever ce défi de par sa capacité à formuler des propositions constructives à l’intention des autorités politiques du pays mais aussi des acteurs des mondes scientifique et économique.
La suite ? Elle se déroulera en commission au fil des auditions qui y seront menées.