Franc succès pour le colloque organisé mardi dans l’hémicycle du Sénat. Le thème (Démocratie représentative : vers la fin d’un modèle ? Diagnostic et remèdes) a attiré du monde. Belle satisfaction pour Christine Defraigne, à l’origine de l’événement et qui en a signé l’introduction.
Un hémicycle joliment rempli. Voilà qui avait de l’allure, ce mardi 22 septembre au Sénat. Le mérite en revenait au colloque initié par Christine Defraigne, la Présidente de l’assemblée, et au thème de cette manifestation, à savoir « Démocratie représentative : vers la fin d’un modèle ? Diagnostic et remèdes ».
Grâce notamment à des intervenants de qualité et à un public intéressé, l’après-midi s’est révélée intellectuellement fructueuse. Il faut dire que le discours introductif, signé et énoncé par Christine Defraigne, avait déjà donné le ton : curiosité et ouverture d’esprit.
La Présidente du Sénat a d’abord rappelé qu’entre deux scrutins électoraux, les citoyens « sont le plus souvent ignorés. Les cartes sont battues et les élus jouent leurs atouts dans un jeu dirigé par les partis politiques. ».
Parmi les conséquences de ce phénomène, figurent le « désintérêt de la politique » et le « regard cynique sur les instances démocratiques ». Avec, comme problèmes subséquents, une baisse du taux de participation aux élections et une montée des populismes et des idéologies démagogiques.
Or, comme le souligne la Sénatrice liégeoise, « il n’existe point de démocratie sans citoyens, organisés ou non, qui donnent vie au débat démocratique ». Logique, dès lors, que « être à l’écoute de la société est devenu un impératif dans l’art de légiférer ». Un leitmotiv rempli, par exemple, lors des auditions menées par les parlementaires, même si ce n’est pas encore suffisant.
« Aujourd’hui, les parlements cherchent des formes nouvelles de participation qui permettent aux citoyens, à l’ensemble des citoyens, de se prononcer plus souvent et plus directement sur les questions qui engagent l’avenir de la société, a commenté Christine Defraigne. Trois expériences récentes méritent à cet égard d’être présentées… »
Et la Présidente du Sénat de pointer le mécanisme des initiatives citoyennes, l’e-participation ainsi que la participation directe du public aux débats parlementaires. « Une leçon importante peut être tirée de ces différents expériences, a complété Christine Defraigne. Les nouvelles formes de participation créent des attentes au sein de la population. Si elles sont prises au sérieux, elles seront des outils au service de la démocratie et contribueront à renouveler la confiance du public dans les institutions. Si, par contre, elles sont de simples gadgets, elles renforceront encore davantage le sentiment de défiance à l’égard de la politique de nombreux citoyens… »
Bref, pour paraphraser la Sénatrice MR, les nouvelles formes de participation « ouvrent la porte à une démocratie plus mature, dans laquelle les citoyens peuvent exprimer de manière quasi-continue des opinions susceptibles d’évolutions et de multiples nuances ; elles ne doivent pas être perçues comme une menace pour le fonctionnement des institutions démocratiques mais, au contraire, sont de nature à renforcer la légitimité publique des choix opérés par ces institutions ».