Le Sénateur louviérois Olivier Destrebecq s’inquiète de ce phénomène bien connu dans les grandes villes.
Le début d’année 2016 au Sénat avait, chacun s’en souvient, été marqué par l’adoption du rapport d’information consacré à la lutte contre la pauvreté infantile (à lire en intégralité par ici). Un travail dans lequel s’était énormément investi Olivier Destrebecq.
Un an plus tard, le Sénateur MR de La Louvière continue de s’intéresser à cette problématique, comme le montre la question écrite qu’il a adressée le 15 décembre à la secrétaire d’Etat Elke Sleurs, en charge de la Lutte contre la pauvreté, l’Egalité des Chances… et les Grandes Villes.
Olivier Destrebecq y pointe justement un phénomène bien connu dans les communes d’une certaines taille, à savoir la mendicité publique d’adultes impliquant des enfants, que ceux-ci soient bébés ou en âge d’être scolarisés.
« Si, depuis la loi du 10 août 2005 modifiant diverses dispositions en vue de renforcer la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains et contre les pratiques des marchands de sommeil, la mendicité n’est pas considérée comme une infraction au sens pénal du terme, l’exploitation ou la traite d’êtres humains dans le cadre de la mendicité est spécifiquement punissable, explique le Sénateur libéral. Par ailleurs, il est évident que la mendicité des enfants heurte et choque car leur place se trouve sur les bancs de l’école lorsqu’ils sont en âge de s’y rendre. »
Olivier Destrebecq rappelle également que le droit à l’instruction est un droit fondamental consacré non seulement par la Constitution (article 24) mais aussi par divers textes internationaux. Et celui-ci d’interroger Elke Sleurs sur deux aspects de la question : « Dans le cadre de la rédaction du Plan national de lutte contre la pauvreté infantile, cette problématique de la mendicité est-elle prise en compte ? Comptez-vous prendre des mesures, en collaboration avec les Communautés et éventuellement les centres publics d’action sociale pour que ces enfants soient scolarisés ou réintégrés dans un parcours scolaire ? ».
La réponse de la secrétaire d’Etat est attendue pour le 19 janvier.