Le Groupe MR a approuvé le rapport d’information réalisé par le Sénat sur un phénomène dont les liens avec le financement du terrorisme ne sont plus à démontrer.
Qu’il touche les musées, les collectionneurs, les églises, les galeristes, les archives du Royaume…, le vol d’oeuvre d’art (et le marché noir inhérent) ne contitue pas un phénomène nouveau en Belgique et ailleurs dans le monde. Ses motifs et conséquences ont, par contre, tendance à évoluer : des liens clairs peuvent en effet être établis avec le blanchiment d’argent, le stockage dans les ports francs et désormais également le financement de groupes terroristes tels que l’Etat islamique.
Des solutions existent, cependant, comme le montre le rapport d’information que le Sénat a adopté ce 15 juin en séance plénière après plusieurs mois de travaux et d’auditions menés en commission des Compétences communautaires.
Voué à « l’optimisation de la coopération entre l’autorité fédérale et les entités fédérés en matière de lutte contre le vol d’oeuvres d’art », ce document met en avant une série de recommandations concernant les niveaux belge et international, comme le souligne la Sénatrice et cheffe de groupe MR Anne Barzin, qui faisait d’ailleurs partie des rapporteurs : « C’est à l’échelon européen que doivent s’envisager la plupart des mesures pour que celles-ci soient véritablement efficaces. La coopération entre Etats et services, par exemple, mérite d’être renforcée en termes de douanes, de polices et de justice. »
Vu le caractère transfrontalier du trafic illicite de biens culturels, le Sénat propose également de renforcer la coopération entre les services de douane et les polices des Etats membres de l’Union européenne, ainsi qu’avec Europol. Dans ce cadre, l’Unesco, l’Organisation mondiale des douanes et le Conseil international des musées auront également un rôle à jouer.
Le rapport d’information pointe également des recommandations propres au territoire belge. La systématisation du recours aux inventaires, de même que le conseil donné aux musées, fabriques d’églises et antiquaires de prendre des mesures de prévention électroniques (installations d’alarmes , de caméras de surveillance…) et/ou mécaniques (attacher les statues, retirer les poignées des fenêtres des WC…).