La Fondation d’Arenberg a organisé un séminaire au Sénat sur le thème des échanges mondiaux au XXIe siècle. Un événement qui a été introduit par Christine Defraigne.
Les échanges entre les Etats étaient au centre d’un séminaire organisé par la Fondation d’Arenberg mercredi, au Sénat. Dans l’hémicycle, les professeurs d’universités se sont succédé à la tribune pour aborder plusieurs pans de cette vaste problématique, qu’il s’agisse de donner une perspective historique sur le libre-échange et le protectionnisme, de délivrer des arguments en faveur de l’un ou de l’autre, de pointer les aspects économiques…
Un événement qui a été introduit par Christine Defraigne, la Présidente du Sénat.
« Nous assistons tous azimut à des phénomènes de repli sur soi, reflets d’un sentiment d’incertitude, de peur voire de perte de contrôle, a-t-elle notamment souligné. Depuis la crise de 2007-08, les mesures de protection se multiplient partout dans le monde. L’augmentation des droits de douane est toutefois aujourd’hui assez rare… Les mesures sont donc non-tarifaires. »
Quelques instants plus tard, Christine Defraigne a rappelé les effets positifs du libre-échange… « si la concurrence met aux prises des projets entrepreneuriaux et non des mécanismes de dumping. » Bref, un retour du protectionnisme serait contraire à l’intérêt commun des Etats.
« N’oublions jamais que toute mesure de protection peut donner lieu à des mesures de rétorsion, a rappelé la Présidente du Sénat. C’est l’arroseur arrosé : l’expérience montre que les mesures protectionnistes se retournent le plus souvent contre ceux qui les déploient. »
Et la Sénatrice liégeoise de citer un rapport de 2016 du FMI qui estimait qu’une hausse progressive des barrières (tarifaires ou non) de 10% entraînerait une diminution du PIB mondial de 1,75% après cinq années et de près de 2% à long terme. Conséquence : la consommation mondiale s’effondrerait dans les mêmes proportions et l’investissement encore davantage.