La proposition de résolution du Sénateur Alexander Miesen ne vient pas de nulle part. Elle se fonde sur de nombreuses situations problématiques à divers niveaux.
La proposition de résolution d’Alexander Miesen, qui a été approuvée ce vendredi 17 juin par le Sénat en séance plénière (à lire en intégralité par ici), est claire : elle demande au gouvernement de soutenir et diffuser l’usage de la langue allemande en la promouvant à tous les niveaux, tout en stimulant l’apprentissage de cette langue. En outre, il s’agit que les institutions du pouvoir fédéral s’investissent afin de rendre les informations accessibles en langue allemande.
Un texte qui a été accepté sans difficulté par le Sénat. Il faut dire que ses fondements sont nombreux.
Quelques exemples qui montrent bien que l’allemand ne se voit pas reconnaître la même force que les deux autres langues nationales ? Les langues officielle de la Cour de Cassation sont le français et le néerlandais. Les sites Internet des divers SPF ne proposent pas (ou peu) d’informations en allemand.Certains portails sont même plus complets en anglais qu’en allemand. Le site web du Selor est pas disponible dans la langue de Goethe. Les citoyens germanophones reçoivent souvent des courriers officiels dans une autre langue que l’allemand. Une liste qui n’est pas exhaustive.
La situation s’est cependant améliorée ces dernières années. Des progrès enregistrés grâce à l’arrêt pionnier °59/94 pris par la Cour d’Arbitrage le 14 juillet 1994 (il en ressort que tous les textes légaux adoptés après le 1er janvier 1989 doivent être traduits en allemand). Sans oublier les fameuses lois Collas du 21 avril 2007.
Le discours prononcé par Alexander Miesen est également éloquent: quelques extraits marquants sont à découvrir en suivant ce lien.