L’incongruité détectée par le Sénateur Alexander Miesen a été réparée. Il sera désormais possible de déposer des textes en allemand. Les propositions acceptées seront également imprimées dans la langue de Goethe.
Comme déjà expliqué sur ce site (de plus amples informations sont disponibles ici-même), Alexander Miesen a récemment découvert que le règlement du Sénat ne permettait de dépôt de texte qu’en français et en néerlandais. Paradoxal quand on sait que la Belgique compte trois langues nationales, dont l’allemand fait partie.
L’unique Sénateur germanophone n’a pas laissé passer cette incongruité. Et il a été suivi par l’ensemble de l’assemblée, lors de la séance plénière du vendredi 11 décembre. Voici, ci-dessous, quelques extraits marquants du discours qu’il a prononcé (en allemand, évidemment) à cette occasion.
« La Communauté germanophone compte environ 76.000 habitants. Cette minorité ne doit pas être synonyme de moins de droits. L’article 2 de la Constitution belge consacre d’ailleurs le principe de l’égalité entre les trois Communautés… »
« Contrairement à ce que j’ai très souvent entendu, notre Communauté ne fait pas partie de la Région wallonne. Nous ne sommes pas une autorité subordonnée à la Région wallonne. Nous ne sommes pas des Allemands wallons… »
Un Alexander Miesen qui, au cours de cette même intervention a rappelé son attachement au Sénat, ainsi que celui de toute sa Communauté.
« L’article 67 de la Constitution prévoit expressément un représentant de la Communauté germanophone. C’est, pour nous, la seule garantie de représentation au niveau fédéral. Il est important pour les citoyens de langue allemande de pouvoir compter sur un représentant de leurs intérêts à ce niveau. L’abolition du Sénat est donc strictement contraire à nos intérêts. »