Qui dit 18 avril dit « World Heritage Day », une journée dédiée à la protection du patrimoine mondial. Le thème n’a pas manqué d’éveiller l’intérêt du Sénateur Alain Destexhe. Lequel a, le mois dernier, fait adopter une résolution idoine à l’Union interparlementaire.
Depuis 1982, l’Unesco a désigné le 18 avril comme étant le « World Heritage Day » ou, autrement dit, la « journée internationale des monuments et sites ». A l’occasion de l’édition 2016, impossible de ne pas remettre en lumière la résolution récemment adoptée à l’unanimité par l’Union interparlementaire (UIP), lors de son Assemblée organisée en mars à Lusaka. Un texte qui émanait justement du Sénateur MR Alain Destexhe, en collaboration notamment avec son homologue de la N-VA Pol Van Den Driessche (à lire en intégralité par ici).
Les fondements de cette résolution sont malheureusement multiples : pillage des manuscrits de Tombouctou, Muraille de Chine noire de monde, graffitis sur les pyramides de Louxor, braconnage des éléphants en Tanzanie, urbanisation accélérée du Caire, multiplication exponentielle de la densité de population au Parc de la Virunga en République démocratique du Congo, restauration ratée d’un Ecce Homo en Espagne, grandes enseignes défigurant des bâtiments historiques, inondations au Cambodge… Autant de preuves que nul lieu ne semble préservé contre les menaces envers ce qui constitue pourtant notre identité et un témoignage irremplaçable de notre Histoire commune et individuelle.
Dans celui-ci, le citoyen ixellois met en avant neuf grands défis auxquels il convient de répondre : les conflits armés et le terrorisme ; les pillages, le trafic illicite et le financement du terrorisme ; le tourisme de masse ; la croissance démographique et l’urbanisation ; le renforcement de la sensibilisation ; la sauvegarde du patrimoine ; la mondialisation ; le changement climatique et la pollution ; les propositions d’inscription à la Liste du patrimoine mondial.
Non content de pointer les problèmes avérés ou potentiels, Alain Destexhe propose également une série de 46 recommandations relatives à chacun des neuf défis précités.
Quelques exemples ? La traduction systématique en justice des auteurs d’actes de destruction du patrimoine culturel ; la mise en place d’un organe national de lutte contre le trafic de biens culturels ; des périmètres de protection et de régulation des flux touristiques ; des études d’impact systématiques lorsque des projets tendent à modifier l’environnement dans lequel le patrimoine s’insère ; la consultation d’experts sur l’impact du changement climatique et de notre mode de vie sur notre patrimoine ; ainsi que la ratification des Conventions de l’UNESCO.
Des points qui ont été adoptés à l’unanimité le 23 mars dernier, lors de la 134e Assemblée de l’UIP. La suite, elle se déroulera au sein des 170 Parlements qui se sont engagés à promouvoir dans leurs pays respectifs.