L’activité ferroviaire pour des entreprises qui utilisent le Port de Bruxelles a significativement diminué au cours des dernières années. Tel est le constat relayé par le Sénateur Alain Destexhe dans une récente question écrite envoyée à la ministre de la Mobilité. Un fait qui induit divers questionnements chez le libéral bruxellois.
Si les transports ferroviaires relèvent du pouvoir fédéral, le Port de Bruxelles, lui, est géré par la Région de Bruxelles-Capitale. Ce qui justifie pleinement la question écrite que le Sénateur MR Alain Destexhe a envoyée dernièrement à Jacqueline Galant, la ministre fédérale de la Mobilité, également compétente pour la SNCB et Belgocontrol.
C’est que, le libéral l’a remarqué, « l’activité ferroviaire pour des entreprises qui utilisent le Port de Bruxelles a significativement diminué » durant les années écoulées.
Deux facteurs sont mis en avant par Alain Destexhe : la réduction de l’offre ferroviaire (« la SNCB ne semblant plus capable de faire parvenir des trains aux entreprises, et plus encore en respectant les délais ») et le coût du transport routier qui a fortement baissé (« une situation aberrante car, pour plusieurs entreprises, il s’agit de volumes extrêmement importants qui nécessitent parfois des dizaines de camions pour remplacer un seul train »).
Bref, comme le résume le Sénateur MR, « l’activité ferroviaire desservant le Port de Bruxelles est devenue quasiment marginale ». Or, plus besoin de rappeler l’intensité du trafic routier dans et autour de la capitale.
Sans parler de la pollution qu’engendre cet afflux de camions dans le territoire bruxellois. Deux réalités qui n’ont guère de sens du point de vue de la mobilité et de celui de l’environnement.
Et le Sénateur de poser quatre sous-questions à la ministre : « Pourriez-vous m’expliquer pourquoi l’activité ferroviaire de fret a significativement diminué vis-à-vis des entreprises qui utilisent le Port de Bruxelles, cela alors même que certaines sont demanderesses de transport ferroviaire ? Quelle est l’offre que la SNCB ou ses filiales logistiques mettent encore à disposition des entreprises établies ou qui utilisent le Port de Bruxelles ?
Comment évaluez-vous la compétitivité de l’offre de prix de la SNCB ou de ses filiales ? Si la SNCB ne veut plus desservir ces entreprises, est-il légalement possible que d’autres opérateurs ferroviaires utilisent les infrastructures d’Infrabel ou de la SNCB pour le faire ? »
La réponse est théoriquement attendue pour le 26 novembre.