La Présidente du Sénat a été remerciée et félicitée par ses collègues à la fin de la commission des Affaires institutionnelles, sa dernière avant de devenir Première échevine à Liège, le lundi 3 décembre. Retour cet hommage inattendu.
C’était quasi inévitable : la fin de la commission des Affaires institutionnelles a été dédiée à Christine Defraigne, pour qui il s’agissait de la toute dernière activité officielle. La Présidente du Sénat (et de cette commission également) prêtera en effet, pour rappel, serment en tant que Première échevine à Liège ce lundi 3 décembre.
Bert Anciaux (SP.A) a lancé les remerciements, soulignant l’engagement, l’assiduité et le combat bec et ongles de Christine Defraigne au profit du Sénat depuis 2003.
Karl Vanlouwe (N-VA) a pris le relais, rappelant qu’elle s’était battue pour ses idées. « Parfois nos idées se sont heurtées mais j’ai trouvé agréable de travailler avec vous, a-t-il déclaré. » Christophe Lacroix (PS) a, lui, avoué « tout le soutient inconditionnel et l’estime du groupe PS » par rapport au travail de Christine Defraigne au Sénat avant d’ajouter qu’elle était « une femme responsable, digne et élégante ».
Sabine de Bethune (CD&V), pour sa part, a assuré que « la Ville de Liège va s’enrichir d’une femme politique très courageuse et talentueuse ». Juste après, Jean-Jacques De Gucht (Open VLD) s’est souvenu de leur collaboration très étroite sur les dossiers éthiques.
Last but not least, la cheffe de groupe MR Anne Barzin a remercié Christine Defraigne en son nom mais aussi ceux de Jacques Brotchi et de leurs collègues libéraux ainsi que des collaborateurs de l’équipe. « Tu as toujours défendu tes points de vue avec conviction et, entre autres, ce libéralisme social qui te tient tellement à coeur. Bon sang ne saurait mentir : tu tenais ça aussi de ton papa. Tu as fait le choix de Liège. C’était un beau défi ; tu l’as relevé. Au nom de tous, je te souhaite le meilleur. »
S’avouant surprise et étonnée par toutes ces prises de paroles, Christine Defraigne a prévenu qu’elle continuerait de défendre le Sénat de là où elle serait: « Je vous souhaite à tous bonne continuation et bonne chance… Nous traversons des temps difficiles, des temps où le politique est critiqué, battu en brèches… Les réseaux sociaux ont bouleversé la donne. Nous sommes les garants de la démocratie participative. Peut-être en serons-nous demain les vestiges. »
Elle a continué sur un ton mi-nostalgique mi-humoristique : « C’est un peu quinze ans de ma vie qui se tournent. Je vous remercie. Car sans cette tranche de vie, je ne serais pas celle que je suis. Avec un peu de qualités et beaucoup de défauts… »