Jean-Paul Wahl s’est inquiété des fraudes sur Internet via une question écrite. Le ministre Peeters lui a répondu.
« Les fraudes sur Internet ont plus que doublé en cinq ans. A titre d’exemple, en 2011, on comptait 121 faits. En 2015, ce chiffre est passé à 298 et la tendance pour 2016 semble se confirmer puisque, pour le premier trimestre de l’année, on en dénombre 72…. »
Ce constat, le Sénateur Jean-Paul Wahl l’a posé dans une question écrite adressée à Kris Peeters, Vice-premier ministre CD&V, en charge de l’Emploi, de l’Economie, des Consommateurs et du Commerce extérieur.
Le Jodoignois a profité de l’occasion pour rappeler que ces fraudes peuvent se faire en achetant ou en vendant en ligne, via des fausses loteries, des fraudes à l’amitié, à l’identité…
Et Jean-Paul Wahl de demander au ministre s’il savait quelles étaient les nouvelles tendances observées au cours des dernières années mais aussi quelles mesures préventives la Belgique avait prises pour lutter contre les fraudes en lignes durant les années écoulées.
La réponse de Kris Peeters est très claire.
« En ce qui concerne la fraude sur Internet, les nouvelles tendances suivantes ont été constatées :
Les subscription traps (pièges à l’abonnement) qui consistent, de façon non sollicitée, à envoyer un colis ou à exécuter un contrat d’abonnement payant après que la parte adverse a uniquement accepté de recevoir une offre d’essai ou un échantillon gratuit ;
La fraude CEO (chief executive officer), à savoir approcher le personnel d’une entreprise afin de faire exécuter, prétendument à la demande du CEO de celle-ci, un faux ordre de paiement sur le compte de criminels ;
Les factures falsifiées : remplacement du numéro de compte sur une facture par le numéro de compte d’un criminel ;
Les factures fantômes : envoi de factures de la part d’une entreprise avec laquelle le destinataire n’est pas en relation.
Le SPF Economie diffuse régulièrement des avertissements contre diverses formes très fréquentes de fraude sur Internet via un large éventail de canaux tels que son site web, les médias sociaux et les communiqués de presse.
Par le biais de cours de formations organisés en 2014 et 2015 pour les travailleurs sociaux, il a tenté de mettre en garde principalement les personnes socialement vulnérables contre, entre autres, les dangers potentiels d’Internet.
Une campagne plus générale intitulée « Stop aux arnaques », qui a également prêté attention à la fraude sur Internet, a été lancée en 2016. Les fiches d’information de cette campagne sont disponibles sur le site web du SPF.
Toujours en 2016, le SPF Economie a diffusé des vidéos sur YouTube concernant la fraude via de faux comptes Facebook, de fausses loteries et des factures pour des colis non commandés. Dans l’ensemble, les vidéos ont été visionnées plus de 140.000 fois.
Cette année, le SPF Economie mènera une action spécifique de lutte contre les subscription traps. »