L’hémicycle du Sénat a été le théâtre d’un hommage à Edith Cavell, cent ans après sa mort, fusillée par les Allemands. L’infirmière britannique avait permis l’évasion de centaines de soldats sous l’Occupation.
Double présence princière, ce 12 octobre, au sein du Palais de la Nation, avec la Princesse Astrid de Belgique mais aussi la Princesse Anne du Royaume-Uni ! L’hémicycle du Sénat a en effet accueilli une cérémonie d’hommage à Edith Cavell, dont on célébrait ce jour le centenaire de la mort.
Est-il besoin de rappeler le rôle que joua cette infirmière britannique durant la première guerre mondiale ? Pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés pendant l’Occupation, elle fut arrêtée, jugée en cour martiale et fusillée à l’âge de 49 ans par les Allemands à Schaarbeek. Lundi, donc, sa mémoire a été ravivée une fois de plus. Elle dont le nom figurait déjà dans l’hémicycle, gravé dans le métal, à droite de la tribune présidentielle.
Il faut dire que l’endroit servit de tribunal militaire durant le conflit en question, comme l’a rappelé la Présidente du Sénat Christine Defraigne lors de son discours d’introduction. « Des centaines de civils furent jugés ici par les soldats allemands pour des actes considérés hostiles aux autorités allemandes, a-t-elle notamment indiqué avant de revenir sur les plaques commémoratives placées dans l’hémicycle. Elles mentionnent les noms des 35 citoyens qui furent condamnés à mort et exécutés. Plusieurs autres se virent infliger de lourdes peines et furent déportés en Allemagne… Ces plaques apparaissent petites en comparaison avec cette chambre si grande. Mais elles ont une importance symbolique énorme car elles nous rappellent jour après jour que ces héros ont mis leur vie en péril pour préserver celles des autres ainsi que leur liberté. »
Quelques instants plus tard, Christine Defraigne est revenue sur le sens de cette cérémonie, estimant qu’on commémorait du même coup toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à sauver les vies des soldats qu’elles ont aidé à faire évader. « Edith Cavell leur donne une voix et un visage, a ajouté la Présidente. Et nous voilà à penser à chacun d’eux aujourd’hui. Cent ans après sa mort, Edith Cavell continue de jouer un rôle majeur. »
Une cérémonie qui s’est poursuivie notamment par les interventions de la Princesse Astrid et ensuite de la Princesse Anne, ainsi que par un dépôt de gerbes au pied de la tribune.
Le discours complet de Christine Defraigne ainsi que de nombreuses photos de cet événement sont accessible sur le site officiel du Sénat en cliquant sur ce lien.