Sur proposition du Groupe MR et de sa Présidente Anne Barzin, le Sénat a pris en considération une demande de rapport d’information sur la thématique de la 5G en Belgique. Un travail qui doit permettre enfin d’y voir clair et d’avancer sur ce dossier complexe et urgent concernant tous les niveaux de pouvoir.
Le problème est manifeste : la Belgique, après avoir pris du retard sur la 4G, n’est encore nulle part en ce qui concerne la 5G. Cela alors que la fédération Agoria constate amèrement que la situation n’avance pas suffisamment…
L’Union européenne, de son côté, demande que chaque pays compte au moins une ville équipée à l’horizon 2020 dans le cadre du marché unique numérique. A l’échelon belge, tous les avis s’accordent pour qu’il s’agisse de Bruxelles… où l’actuel gouvernement régional préfère temporiser malgré l’urgence.
La problématique est, il est vrai complexe, notamment de par le fait qu’elle concerne plusieurs niveaux de pouvoir.
Les normes d’émissions, compétence des Régions, sont les plus strictes d’Europe (tout profit pour la santé des citoyens). Elles s’avèrent même largement plus sévères que les normes fixées par la commission internationale de protection contre les rayonnements non-ionisant. Un nécessaire relèvement de ces limites ne remettrait toutefois pas en cause le principe de précaution.
Les zones blanches sont un autre problème : de nombreux endroits du territoire belge (principalement en Wallonie) n’ont même pas dépassé le stade de la 3G. Un partenariat entre le gouvernement wallon et les opérateurs est, à ce titre, nécessaire.
La taxation des pylones et antennes doit également être prise en compte. Une matière qui sous-entend une entente entre les Régions et les communes.
Quant au fédéral, il a également un rôle à jouer : c’est à lui de permettre le développement des start-up technologiques, renforcer son soutien aux applications nécessitant de la 5G… Les débouchés sont en effet très nombreux.
La transversalité est donc manifeste. Le Sénat est dès lors l’endroit adéquat pour étudier cette question de manière complète, posée, en auditionnant des experts, en se penchant sur tous les aspects (santé, légalité, techniques, développement de la 4G…) de la problématique.
D’où la demande de rapport d’information déposée par le Groupe MR lors de la séance plénière de ce vendredi 23 mars. Un texte qui a été pris en considération par l’assemblée.