Le Sénateur MR Jean-Paul Wahl s’est penché sur la problématique des mariages forcés dans une question écrite à la secrétaire d’Etat Elke Sleurs. Objet : savoir ce que le Fédéral prévoit comme actions concrètes pour lutter contre cette pratique encore trop répandue, notamment en Belgique.
« En Belgique, les mariages forcés demeurent une bien triste réalité », explique notamment Jean-Paul Wahl dans la question écrite qu’il a adressée à Elke Sleurs, la secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté, l’Egalité des chances, les Personnes handicapées, la Lutte contre la fraude fiscale et la Politique scientifique.
Et le Sénateur, par ailleurs président du groupe MR dans l’hémicycle, d’étayer son propos : « Une récente étude de l’International Center for Reproductive Health, en collaboration avec Plan Belgique et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, a montré que cette problématique touche tant les minorités ethniques installées depuis longtemps en Belgique que les nouveaux migrants. »
Les conséquences pour les victimes sont nombreuses : violences, problèmes psychologiques et/ou d’intégration grossesses chez des adolescentes, répudiation de la famille, isolement, arrêt de la scolarité…
« La législation belge incrimine le mariage forcé et la cohabitation légale forcée, continue le Sénateur jodoignois. Mais celle-ci est trop largement méconnue et son application demeure difficile. Des recommandations concrètes ont été rédigées et compilées par les trois organismes précités dans un Plan d’action national 2015-19… » Quelques exemples : le développement d’outils concrets pour détecter rapidement et efficacement les mariages forcés, l’inscription de cette problématique dans les formations de base et continuées des catégories professionnelles confrontées à de telles situations.
Jean-Paul Wahl termine son intervention en demandant à la ministre à quoi l’on peut s’attendre en matière d’actions concrètes de la part du gouvernement fédéral « au vu des constats établis par cette étude et des recommandations formulées dans la Plan d’action national ».
L’autre interrogation concerne les Communautés : « Au niveau des formations de base et continues de certaines catégories professionnelles, elles en assument les compétences. Mais ne serait-il pas bon de leur faire part de ces recommandations ? Dans quels délais pouvons-nous attendre des avancées en la matière ? ».