Christine Defraigne et Olivier Destrebecq n’ont pas visité n’importe quelle société. Alstom, sur son site de Charleroi, emploie un millier de travailleurs. Quant au chiffre d’affaires de cette entreprise française, à l’échelle mondiale, il est de 6 milliards d’euros.
A un jet de pierre de la gare de Charleroi-Sud, Alstom occupe en fait un bâtiment construit en 1882 et qui accueillait alors la SA Electricité et Hydraulique, fondée par Julien Dulait. Une situation qui perdurera jusqu’en 1805, date à laquelle Edouard Empain repris l’entreprise et la développa à l’international. Les ACEC (ateliers de construction électrique à Charleroi) étaient nés.
Les activités Energie et Transport ont été reprises en 1989 par Alstom. Les installations battent depuis lors pavillon bleu blanc rouge.
Globalement, Alstom argue pouvoir présenter « une gamme complète de solutions ». La société est en effet centrée sur les trains (du tramway au TGV en passant par les métros, locomotives…) et leurs composants ; les services (maintenance, pièces détachées, modernisation…) ; la signalisation ; et les systèmes.
Si le TGV est le produit emblématique d’Alstom, ses compétences en matière de signalisation en ont fait un leader dans le domaine, qu’il s’agisse des équipements de bord ou de ligne. Objectif général : accroître la capacité des lignes ainsi que les niveaux de vitesse et de sécurité. Avec, en front de bandière, le fameux système ERTMS qui, in fine, devrait permettre une uniformisation des manières de conduire en Europe.
En Belgique, Alstom occupe trois sites : Charleroi, Bruxelles et Anvers. « Au départ de Charleroi, nous exportons dans 48 pays, explique Marcel Miller, le représentant officiel d’Alstom en Belgique. Cela induit une certaine diversité culturelle au sein de notre personnel : près de 30% de nos employés ne sont pas belges, par exemple. »
Ces travailleurs, justement, sont un millier à oeuvrer à quelques mètres de la Sambre. Parmi eux, 500 ingénieurs. Le tout pour un chiffre d’affaires belge de 235 millions d’euros (contre 6 milliards à l’échelon planétaire). A noter également, les 19 millions d’euros investis annuellement dans la recherche et le développement.
Seul bémol : la difficulté à recruter des techniciens. S’il n’est guère difficile de trouver et garder des ingénieurs, les gradués des filières techniques, eux, sont trop rares. Une préoccupation qui n’est malheureusement pas nouvelle.
Plus d’informations sur la visite de Christine Defraigne et Olivier Destrebecq sont par ailleurs sur cette page.