Etre présent sur le web est devenu une nécessité pour les commerçants, petits ou grands. Mais cela suppose du temps, des compétences informatiques et des coûts pas toujours aisés à mobiliser. Une dure réalité mise en avant par le Sénat grâce à une proposition de résolution du Sénateur Olivier Destrebecq.
Le développement de l’e-commerce en Belgique est au centre d’une proposition de résolution déposée au Sénat par le Groupe MR et, plus particulièrement, le Sénateur Olivier Destrebecq. Un texte qui est actuellement à l’examen en commission. Les auditions d’experts s’y succèdent, permettant la mise en exergue des divers problèmes : flexibilité du marché du travail, mobilité, pollution…
La présence/absence des commerçants sur le web est un autre paramètre à prendre en compte. « C’est une nécessité, a appuyé Sophie Heuskin (UCM) lors de son passage en commission des Compétences régionales. Mais cela suppose du temps (notamment pour les mises à jour), des compétences, des coûts pour les livraisons, les paiements en ligne ou la gestion des stocks. » La conséquence ? La moitié des affiliés à l’UCM s’interrogent sur l’opportunité d’investir dans l’e-commerce ; un quart ne compte d’ailleurs pas du tout s’y lancer.
Or, comme le rappelle Olivier Destrebecq, l’e-commerce est déjà bien présent. « Il est trop tard pour se demander s’il faut développer le commerce en ligne, estime le Sénateur MR de La Louvière. L’objectif est davantage de voir comment s’adapter globalement à cette évolution et déterminer de quelle manière les pouvoirs publics peuvent accompagner les acteurs du commerce en Belgique dans cette voie. »
Des solutions existent. La formation des chefs d’entreprises en est une. Par le biais d’une prise de conscience et d’un cadre réglementaire adapté, il serait possible d’améliorer la situation. Ce qui supposerait, par exemple, de promouvoir la formation à vie, pas encore assez ancrée dans les habitudes en Belgique. « Les trentenaires, quadra et quinquagénaires doivent être recyclés, (re)passer par les universités et haute écoles, a souligné le représentant de Comeos auditionné par les Sénateurs. Mais notre enseignement n’est pas encore adapté pour accueillir ce type de public… »
« L’émergence d’acteurs ou d’opérateurs qui mettraient en place une solution globale et mutualisée en termes d’e-commerce (modules de paiement en ligne, contraintes administratives, référencement internet, problèmes techniques) permettrait à des groupes de petits commerçants locaux de passer le pas de l’e-commerce, c’est indéniable, constate Olivier Destrebecq, très investi dans la thématique. Il s’agit de voir comment les pouvoirs publics pourront stimuler cette piste de réflexion ! Ce n’est qu’une option parmi d’autres que nous continuerons de mettre à jour lors des prochaines auditions.«