Via une résolution approuvée en commission le 20 novembre puis en séance plénière le 24 du même mois, le Sénat s’est penché sur la problématique ô combien prégnante des microbilles.
Petites par la taille et présentes dans nombre de produits cosmétiques (dentifrices, gels douche exfoliants, nettoyants pour visage, gommages…), ces microbilles de polyéthylène constituent une réelle menace pour l’environnement. Echappant aux systèmes de filtrage, elles finissent par se retrouver dans les rivières, mers et océans… mais aussi dans les nappes phréatiques et donc dans les réserves d’eau potable. Selon une étude relayée par le Washington Post, il y aurait minimum 8.000 milliards de microbilles qui rejoindraient les milieux aquatiques chaque jour !
Elles peuvent demeurer jusqu’à 48 jours dans le tissu musculaire de l’animal marin qui l’ingurgite. Inquiétant quand on sait qu’elles servent parfois de support à diverses espèces de microbes avec, in fine, un déstabilisation de la faune et de la flore locales…
Préoccupé par cette question, Alain Destexhe a donc proposé au Sénat de se pencher sur ce sujet par le biais d’une proposition de résolution qui a rapidement été complétée par un second texte, émanant du Sénateur sp.a Bert Anciaux et voué à la préservation de l’environnement et de la mer du Nord contre la pollution par les déchets marins.
Un texte global qui demande notamment à chaque gouvernement du Royaume de mener une campagne en ligne et sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les consommateurs aux effets néfastes de ces microbilles et autres polymères sur l’environnement; ou encore d’inclure dans ses dialogues bilatéraux et européens avec les grandes entreprises de cosmétiques et les fabricants de produits de soins et de dentifrice la mise sur pied d’une stratégie visant à soutenir la substitution totale des microbilles et autres polymères dans leurs produits via notamment des accords sectoriels.