Le système de dépistage du cancer du sein doit être modifié. Un changement dont les conséquences potentielles inquiètent Christine Defraigne. La Présidente du Sénat s’est préoccupée des conséquences par le biais d’une question écrite adressée à la ministre Maggie De Block.
C’était le 30 avril dernier. Christine Defraigne, la Présidente du Sénat, adressait une question écrite à Maggie De Block, la ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique. L’objet de ce courrier : les problèmes posés par la modification de la nomenclature en mammographie et sa mise en oeuvre potentielle en 2015. Un changement qui, selon la Sénatrice MR, « semble problématique voire même dangereux pour les femmes de Belgique ».
Voici, ci-dessous, le texte de cette question :
« Notre pays a un taux très élevé de cancers du sein : il s’agit donc de les dépister le plus rapidement possible afin de les traiter et ne pas laisser la tumeur grossir. Il me semble donc particulier que le dépistage de masse devienne l’unique filière de dépistage. En effet, le mammotest, qui remplacerait la procédure actuelle, ne nécessite plus la présence d’un médecin, ni d’échographie.
L’échographie permet pourtant d’observer les plus infimes détails – et permet également de détecter le cancer. Le mammotest, quant à lui, n’est pas aussi précis.
De plus, le médecin répond aux questions de la patiente et prend en compte le versant psychologique, ce qui ne sera alors plus le cas. L’accompagnement du patient, la qualité des soins et le respect du patient sont la priorité de la ministre wallonne de la Santé, Eliane Tillieux.
Les frais des tests additionnels, pour les femmes qui désirent un examen complet, seront à charge des patientes. Les questions à propos de la sécurité sociale et les remboursements Inami sont de la compétence du gouvernement fédéral.
Enfin, l’ensemble des tests, et non uniquement le mammotest, est effectué dans une optique préventive au cancer du sein chez la femme. Les Communautés, quant à elles, sont également compétentes en matière de prévention. »
Et Christine Defraigne de terminer en posant quatre questions à la ministre : « Pourquoi mettre en place un tel système ? Le coût ne va-t-il pas en décourager plus d’une à faire ces examens ? Ne va-t-on pas observer un taux en augmentation de cancers non-dépistés rapidement, et qui nécessiteront donc une procédure de soins plus longue ? De plus, ce mammotest n’est pas significativement plus économique, au vu notamment des complications potentielles. Pourquoi envisager un tel changement ? »