Fin des auditions sur l’intelligence artificielle. La dernière réunion de la commission des Affaires institutionnelles, à la manœuvre pour l’élaboration de ce rapport d’information, a vu deux experts se succéder pour aborder la question de la formation et celle de la transformation du marché du travail.
Nouvelle étape franchie dans l’élaboration d’un rapport d’information sur les retombées, les opportunités et les risques de la société intelligente numérique : le vendredi 25 janvier, la commission des Affaires institutionnelles a vécu ses deux dernières auditions.
Deux experts se sont succédé devant les Sénateurs, parmi lesquels la cheffe de groupe MR Anne Barzin et le Président (du Sénat et la commission) Jacques Brotchi.
Le professeur Stéphane Faulkner (FUNDP, UCL et Saint-Louis) est tout d’abord venu faire le point sur l’influence de la digitalisation sur la formation, signalant notamment la difficulté d’accompagner des salariés et employés dans une montée de compétences sans toutefois devoir passer par un bachelier qui serait incompatible avec leur vie professionnelle.
Ce spécialiste de la formation qualifiante a également souligné la transformation digitale des entreprises : « 85% d’entre elles sont impactées, qu’il s’agisse de disparition, de transformation ou de créations de jobs ».
Direction les constats et recommandations
Bram Vanderborght, expert en robotique à la VUB, a ensuite été convié par le Président Jacques Brotchi à prendre la parole. Le temps d’un exposé excessivement intéressant, ce professeur a rappelé qu’il était important que la valeur ajoutée des nouvelles technologies n’apporte pas des inconvénients mais aussi qu’il fallait voir comment redistribuer le travail entre les hommes et les technologies.
« Des emplois ont disparu avec les technologies… mais il y en a d’autres qui sont apparus, a notamment expliqué Bram Vanderborght. Les télécoms, par exemple, ont dû se passer des téléphonistes mais n’ont jamais employé autant de monde qu’aujourd’hui… L’homme et la machine sont complémentaires. »
Reste maintenant aux rapporteurs, dont fait partie le Sénateur MR Yves Evrard, à établir la liste des constats et des recommandations inhérents à ce futur rapport d’information.