Organisé ce jeudi matin, le colloque « Quelle place pour la Communauté germanophone en Belgique fédérale ? » a d’emblée recueilli un franc succès. Le mérite en revient au thème et à son initiateur, à savoir le Sénateur MR Alexander Miesen.
Le mot de bienvenue du colloque de ce jeudi a, fort logiquement, été prononcé par Christine Defraigne. Un discours durant laquelle la Présidente du Sénat a notamment rappelé que « la Communauté germanophone occupe une place unique au sein de la Belgique ». Et Christine Defraigne de pointer « la sérénité avec laquelle elle a obtenu son statut actuel » et « la maturité avec laquelle elle exerce ses compétences », soulignant le « sens du réalisme » de ses dirigeants.
La Sénatrice MR a également rappelé que la Communauté germanophone ne comptait que sur un unique Sénateur (Alexander Miesen, en l’occurrence). « Si d’aucun prétendront qu’un siège sur soixante constitue une surreprésentation pour une si petite communauté, d’autres estimeront au contraire qu’un seul Sénateur germanophone est insuffisant pour une Chambre qui se veut la garante des intérêts des entités fédérées. La construction institutionnelle belge se caractérise par des nuances, par des thèses et des antithèses, mais aussi par une réflexion permanente. »
Est alors venu le tour d’Alexander Miesen. L’unique Sénateur germanophone du pays s’est réjoui de voir que « le colloque de ce matin s’inscrit pleinement dans la double philosophie de notre nouveau Sénat ». Et pour cause : il a fait office de lieu de rencontre entre les diverses composantes de la Belgique. C’était, qui plus est, la première fois que l’hémicycle accueillait une présentation de ce type.
Le colloque proprement dit a ensuite donné l’occasion de faire le point sur l’identité des Belges germanophones, leur statut d’autonomie actuel, la valeur ajoutée que celle-ci apporte à la gestion des communes et les revendications institutionnelles de la Communauté.
Une table ronde a par après fait se rencontrer des experts de l’encablure de Dave Sinardet ou Karl-Heinz Lambertz avant qu’Alexander Miesen et Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au Sénat, n’assurent la conclusion.
« De plus en plus de voix s’élèvent pour affirmer que la solution est une Belgique à quatre régions, a entre autre fait remarquer ce dernier. La Belgique restera un pays compliqué. Mais cela n’empêche pas que ses institutions fonctionnent. Ce qui importe, c’est le pacifisme de notre pays. Que nous ayons pu régler nos difficultés et que nous puissions continuer à le faire par le dialogue, notamment dans cette enceinte, c’est ce qui importe réellement. »
Une manière intelligente et fondée de clôturer un événement qui, grâce au travail d’Alexander Miesen et de son équipe ainsi que de par les intéressantes questions soulevées, n’a eu aucun mal à attirer du monde. C’est bien simple: l’hémicycle était rempli. Un succès de foule bien mérité.