Le Groupe MR du Sénat soutient pleinement le rapport d’information sur les perturbateurs endocriniens qui a été présenté ce matin au Sénat. Par le biais de sa cheffe de groupe Anne Barzin, il met en avant certaines pistes de solutions.
Le Sénat a présenté, ce vendredi matin, son rapport d’information consacré aux perturbateurs endocriniens, qui sera proposé à l’adoption lors de la séance plénière du 23 mars 2018. Un travail collégial mené par cinq co-rapporteurs : Cindy Franssen, Patrick Prévot, Cécile Thibaut, Véronique Waroux et la cheffe de groupe MR au Sénat Anne Barzin.
Le Groupe MR du Sénat a donc activement participé à l’élaboration de ce document fouillé qui vise à incarner l’ouvrage de référence pour toute personne appelée à gérer politiquement des matières en lien avec cette thématique de santé publique.
« Les scientifiques que nous avons auditionnés en commission ont été unanimes, rappelle Anne Barzin. Il s’agit véritablement d’un enjeu de société important. Si l’on ne s’en préoccupe pas aujourd’hui, les conséquences et répercussions sur la santé publiques seront néfastes… Surtout en ce qui concerne les populations les plus vulnérables que sont les femmes enceintes, les enfants de 0 à 3 ans et les adolescents. »
Des recommandations, le rapport d’information en recense 72. Le Groupe MR les soutient pleinement. A commencer par l’élaboration d’un plan d’action national sur les perturbateurs endocriniens et la nécessité de se laisser guider par le principe de précaution. Parallèlement, l’Institut du futur sera notamment chargé de coordonner la concertation entre les autorités compétentes en matière de perturbateurs endocriniens.
L’information et la sensibilisation de la population font également figure d’impératif. Le grand public doit être au courant de la présence de perturbateurs endocriniens dans les biens de consommation et des risques inhérents ; cela afin de pouvoir adapter ses comportements si besoin.
Parmi les autres recommandations recensées par le rapport d’information, les axes de la recherche scientifique et de la formation des futurs professionnels de la santé apparaissent, aux yeux du Groupe MR, comme particulièrement prépondérants.
« L’accent doit être mis avant toute chose sur le principe d’indépendance des études scientifiques, note Anne Barzin. Garantir l’indépendance scientifique pourrait se faire, par exemple, via la constitution d’un fonds spécifique, à l’instar du Steunpunt Milieu & gezonheid créé en 2002 avec le soutien du gouvernement flamand. »
Les rapporteurs ont mis l’accent sur les domaines de recherche suivants : les études des effets à faible dose, des effets cocktails, des effets cumulatifs et transgénérationnels, des effets épigénétiques, à l’accumulation, à l’exposition aiguë ou à l’exposition chronique. Il conviendra également de développer des programmes de biosurveillance humaine dans les différentes entités fédérées mais aussi de réaliser des recherches centrées sur les produits de substitution ainsi que sur le recyclage des produits contenant des perturbateurs endocriniens.
« Toutes ces études et recherches ne pourront se réaliser qu’en faisant des perturbateurs endocriniens un thème prioritaire, que ce soit à l’échelle nationale, européenne ou internationale, prévient Anne Barzin. Si la Belgique se doit de remplir un rôle de pionnier, il s’agit d’une problématique à inscrire à l’agenda européen. »
La cheffe de groupe en est convaincue : la formation (de base et continue) des futurs praticiens en soins de santé jouera également un rôle-clé. Mais, au vu de la présence des perturbateurs endocriniens dans toute une série d’équipements et de matériels, d’autres catégories de métiers devront aussi être (in)formés de manière idoine, qu’il s’agisse des professionnels de la construction, des agriculteurs… ou encore des professionnels impliqués dans la création et la manipulation de produits susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens.