Le Sénateur Alexander Miesen a récemment interrogé Maggie De Block, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, à propos de la pénurie de dentistes en Communauté germanophone. Cette dernière lui a répondu.
En Communauté germanophone, comme dans d’autres régions rurales, il apparaît que les dentistes sont soumis à une charge de travail croissante. Notamment du fait que les praticiens actifs ne peuvent pas toujours être remplacés par des dentistes plus jeunes. Parallèlement, beaucoup d’étudiants risquent de ne pas obtenir l’agrément pour pouvoir faire la profession de dentiste – cela même s’ils ont terminé leurs études avec succès.
Le manque de dentistes dans la Communauté germanophone n’est pas une nouveauté : ce problème a déjà été évoqué au Parlement de la Communauté germanophone le 24 novembre 2014 dans le cadre d‘une discussion sur la pénurie de médecins.
Le 27 avril dernier, le Sénateur libéral Alexander Miesen a interrogé la ministre sur le nombre de dentistes actifs et d’équivalents temps plein en Communauté germanophone. Il lui a également posé une question sur l’existence d’études qui analysent spécifiquement la situation des dentistes en Communauté germanophone.
Restait à attendre la réponse de Maggie De Block. Celle-ci est arrivée le 13 juin. La voici dans son intégralité :
« L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.
Le cadastre des professionnels en droit de prester ne reprend que le nombre de dentistes (professionnels de santé) en droit de prester et non le nombre d’équivalents temps plein (ETP). Le calcul est fait sur la base de personnes et non d’ETP. Conformément à ces données, quarante dentistes sont actuellement enregistrés dans le cadastre.
Ceux-ci ne sont identifiés comme germanophones dans le cadastre qu’à partir de juillet 2015.
Ce qui signifie que pour les professionnels de soins enregistrés dans le cadastre avant cette date, il n’est pas possible de les identifier comme germanophones, si ce n’est en utilisant leproxy de leur domicile dans une des communes germanophones.
Par ailleurs, pour déterminer l’activité de professionnels de santé, nous procédons à un couplage de données entre le cadastre (service public fédéral (SPF) SPSCAE), l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) (prestations de santé) et le datawarehouse « marché du travail ».
Les derniers couplages dont nous disposons sont ceux pour les dentistes et médecins. Ils sont disponibles sur notre site Internet et reprennent les années 2004 à 2012. Ce sont les données les plus récentes dont nous disposons. Il faut en effet compter au minimum deux ans (délais réglementaires pour les patients introduisant leurs attestions de soins) pour disposer des données INAMI, plus un an pour la réalisation du projet.
Ces derniers couplages ne nous permettent pas d’identifier les professionnels germanophones.
Les prochains couplages de données « Médecins et Dentistes » sont prévus en 2018, (donc sur les données 2004–2015). Pour ce couplage, les germanophones seront identifiés selon le proxy de leur domicile, si la Commission vie privée de la Banque-carrefour répond favorablement à la demande. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’une réponse à votre deuxième question pourra être formulée. »