Le Sénateur libéral redeviendra Président du Parlement germanophone le 19 septembre prochain (il a déjà occupé ce poste de janvier 2013 à juin 2014). La séance plénière du Sénat du vendredi 15 juillet sera donc sa dernière… jusqu’à nouvel ordre. Retour avec l’intéressé sur ces deux années de présence active.
Le 19 septembre prochain, Alexander Miesen deviendra le nouveau Président du Parlement germanophone, en remplacement du socialiste Karl-Heinz Lamberts. Ce dernier remplacera ipso facto le libéral en tant qu’unique Sénateur germanophone. Autrement dit, la séance plénière prévue ce 15 juillet sera la dernière pour Alexander Miesen. Retour sur ces deux années de mandat.
M. le Sénateur, quel est votre état d’esprit à quelques jours de cette ultime plénière ?
Je suis avant tout content, non pas de quitter le Sénat, mais bien d’avoir pu y travailler sur différents dossiers concernant ma Communauté et les citoyens que je représentaient. Cela transparaît notamment dans les questions écrites que j’ai posées aux membres du gouvernement fédéral (une trentaine, Ndlr).
Vous avez également initié et organisé un colloque…
Son titre était « Quelle place pour la Communauté germanophone au sein de l’Etat fédéral belge ? ». L’idée était globalement de sensibiliser le niveau fédéral aux revendications de la Communauté germanophone. Un second événement du même type sera d’ailleurs mis sur pied en septembre prochain au Parlement germanophone.
Ces dernières semaines ont également été riches en actes.
J’ai tout d’abord fait voter une modification du règlement du Sénat permettant de pouvoir déposer des textes en allemand. Cela a été suivi par une résolution, qui était donc en allemand et qui prônait la promotion de la langue allemande. Plus récemment, je me suis également trouvé à l’origine de deux points précis dont l’un relatif à la sécurité juridique de l’autonomie constitutive de la Communauté germanophone.
En tant que membre du PFF, vous vous êtes retrouvés au sein du groupe MR. Cela a aussi joué son rôle…
Effectivement ! Je ne peux que me réjouir du soutien que j’ai reçu pendant ces deux années, que ce soit de la part du parti, par exemple, ou du chef de groupe Jean-Paul Wahl, qui m’a soutenu de façon fantastique. Sans oublier mes collègues Sénateurs, les collaborateurs… J’ai beaucoup apprécié !
Quelle opinion portez-vous sur le Sénat depuis la sixième réforme de l’Etat ?
Il constituait (et constitue encore) l’unique assemblée où la Communauté germanophone a une représentation garantie au niveau fédéral. Il est, à mon sens, assez important de pouvoir disposer d’une assemblée où se retrouvent les différentes entités fédérées. A l’heure où l’on parle beaucoup trop de ce qui divise, le Sénat est le lieu qui réunit les composantes de la Belgique. Un carrefour qui permet la rencontre. Etre contre ce Sénat, cela revient à être contre la Belgique.
Des regrets de quitter l’hémicycle ?
Non. Je suis content de mon bilan personnel. J’ai initié des dossiers mais ai également pu aller jusqu’au bout et les faire voter… Si je devais quand même pointer un regret, ce serait de ne plus pouvoir représenter ma Communauté au Sénat lorsque s’amorceront les prochains débats sur l’avenir institutionnel du pays. Mais je ne doute pas de Karl-Heinz Lambertz s’en chargera très bien.
Vos futures nouvelles fonctions vous amèneront tout de même à continuer de jouer un rôle de premier plan…
Oui. Car même si être Président du Parlement de la Communauté germanophone suppose une partie protocolaire, c’est aussi l’assurance de présider une commission chargée des Finances, des dossiers institutionnels, de la politique générale… De quoi avoir une certaine influence sur les débats et décisions du Parlement.