Le rôle de la SNCB dans la seconde Guerre mondiale: Lumière sur les Convois de Déportation – Intervention de Sabine Laruelle au Colloque du Sénat

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Dans le cadre du colloque au Sénat le 29 mars 2024, la sénatrice Sabine Laruelle a apporté une contribution significative à l’étude du rôle de la SNCB durant la Seconde Guerre mondiale.

Soulignant l’importance de reconnaître et de comprendre ces événements historiques, sa prise de parole reflète l’engagement du groupe MR envers la mémoire et l’histoire.

Retrouvez ici son intervention complète

Mesdames,
Messieurs,

Permettez-moi de situer brièvement le contexte du sujet d’aujourd’hui, à savoir l’enquête sur le rôle de la SNCB dans les transports ferroviaires et les déportations pendant la Seconde Guerre mondiale.

En 2012, l’administrateur délégué de la SNCB Holding de l’époque, M. Jannie Haek, a reconnu que le rôle des chemins de fer dans les déportations constituait une page noire de l’histoire de la SNCB.

Il l’a fait à Malines lors d’une cérémonie à la Caserne Dossin (Mémorial, musée et centre de documentation sur l’Holocauste et les droits de l’homme) où la SNCB a mis à disposition un wagon en bois utilisé pour les déportations.

La participation de la SNCB aux trains de déportation s’inscrit dans le cadre d’une coopération plus large qui a pris effet à partir de 1940 et qui, au fur et à mesure que la guerre avançait, s’est intensifiée, comme le montrent les recherches du CegeSoma. Une fois le principe du service militaire pour les forces d’occupation tacitement accepté et normalisé, toutes les frontières se sont estompées.

Outre le transport de troupes, d’armes et de matériel par la SNCB, les ateliers de la société ferroviaire belge réparaient également les trains allemands destinés au front de l’Est.

Les trains de déportation (Sonderzüge) n’ont jamais fait l’objet d’une décision particulière de la part de la direction de la SNCB.

Au départ, des wagons ordinaires de troisième classe ont été utilisés pour ces transports, mais des wagons cellules ont également été utilisés. En raison du grand nombre d’évasions, les Allemands ont finalement opté pour des wagons de marchandises, d’où il était beaucoup plus difficile de s’échapper.

C’est précisément l’un de ces wagons de marchandises qui est aujourd’hui exposé devant le musée de la Caserne Dossin à Malines, comme un témoin muet de cette époque tragique.

Dans son discours, Monsieur Haek a rappelé la position ambiguë des chemins de fer belges, tout en évoquant l’attitude courageuse des résistants au sein des chemins de fer. En effet, de nombreux cheminots ont été reconnus comme résistants après la libération. Ils se concentraient principalement sur le sabotage des forces d’occupation et le sabotage de cibles militaires.

Mais à l’exception du 20ème transport, que la présidente a déjà mentionné, les trains de déportation n’ont jamais été la cible d’actions de sabotage ciblées de la part de la résistance. Les déportations n’ont jamais été évoquées, même après la guerre, lors des purges de la direction de la SNCB. Apparemment, ces transports étaient considérés comme inévitables et, pour diverses raisons, ne constituaient pas une cible appropriée pour une action ciblée.

Certains de nos pays voisins, comme la France et les Pays-Bas, débattent également du rôle de leur société de chemins de fer pendant la guerre.

Les Chemins de fer néerlandais (NS) ont aussi été payés par les occupants allemands pour avoir effectué des transports.

A l’origine de l’étude qui vous est présentée aujourd’hui, une résolution avait été adoptée par la Chambre des représentants en avril 2019. Cette résolution demandait une enquête sur le rôle de la SNCB dans les déportations pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le ministre de la Mobilité de l’époque, M. François Bellot, avait immédiatement accepté mais les choses ont mis quelque temps à se concrétiser.  C’est donc en partenariat avec son successeur, M. Gilkinet, que le Sénat a finalement  commandé cette étude.

Le candidat le plus évident pour accomplir cette mission était le CegeSoma, le Centre d’étude et de documentation Guerre et société contemporaine, qui fait partie des services des Archives de l’État.

Compte tenu de l’expertise acquise par le CegeSoma notamment dans le cadre d’une étude antérieure visant à identifier la responsabilité des autorités belges dans les persécutions des Juifs, il paraissait évident de lui confier à nouveau cette nouvelle mission.

En janvier 2020, un accord a donc été conclu entre le Sénat et les Archives de l’Etat, par lequel le Sénat a formellement chargé les Archives de l’Etat de commander une étude scientifique au CegeSoma.

Cette recherche a été financée par des fonds du Sénat et du gouvernement fédéral.

Je vous remercie

Le MR s’engage pour le droit à l’autodétermination corporelle et la lutte contre les violences obstétricales

Aujourd’hui, Sabine Laruelle prend la parole avec fermeté pour exprimer l’engagement du groupe MR en faveur du droit à l’autodétermination corporelle et de la lutte contre les violences obstétricales et gynécologues.

La rapporteuse Véronique Durenne a joué un rôle clé dans ce dossier délicat, démontrant une attitude constructive et de compromis tout au long du processus.

Le rapport d’information présenté lors de la séance plénière de ce 2 février met en lumière l’existence de violences gynécologiques et obstétricales en Belgique. Nous avons soutenu les 38 amendements, fruits d’un consensus au sein de la majorité, qui ont amélioré le texte initial sur base des recommandations émises par les gynécologues et obstétriciens du pays.

Véronique Durenne : Les violences gynécologiques et obstétricales en Belgique sont une réalité encore trop peu explorées.  Ce rapport met en lumière une prise de conscience indispensable pour éradiquer ces violences et garantir à chaque femme le respect qu’elle mérite. Notre engagement, c’est de faire de la protection de la femme et de son droit à l’autodétermination une priorité incontestable.

Sabine Laruelle précise : « Nous insistons sur 3 principes fondamentaux : le droit à l’autodétermination de la femme, le consentement éclairé, et la non-discrimination. Je salue le travail conséquent et de qualité réalisé par le Sénat sur ce sujet crucial, soulignant l’importance d’une vigilance continue, de la prévention et de la sensibilisation pour éviter les blessures que ces violences peuvent infliger ».

Le MR reconnaît la nécessité d’une formation et de sensibilisation des acteurs de la santé pour donner un sens concret à ces principes. Cependant, nous insistons sur la qualité de travail des gynécologues et obstétriciens. Nous sommes également conscients de la réalité de terrain.

Nous nous réjouissons des nouvelles modifications apportées au rapport depuis juin dernier, particulièrement en ce qui concerne les pratiques médicales. Ces ajustements, centrés sur la transparence des chiffres et des pratiques, visent à mettre en avant les bonnes pratiques tout en sensibilisant aux conséquences néfastes des violences obstétricales.

Avec un vote positif, nous exprimons notre soutien à un texte qui, malgré ses nuances, vise à protéger la femme et à sensibiliser la société aux réalités souvent minimisées des violences gynécologiques et obstétricales.

Inauguration du portrait de Madame Sabine Laruelle, Présidente honoraire du Sénat

Un moment exceptionnel !
Inauguration du portrait de Madame Sabine Laruelle, Présidente honoraire du Sénat.
Un portrait tout à son image : entre tradition et modernité 🖼️
Une femme politique qui a su bouger les lignes en alliant la sagesse de l’expérience à une vision audacieuse.
 

Réaction face au boycott de la NV-A à la séance plénière du 17 mars : Le vrai gaspillage de l’argent public, c’est d’occuper une fonction sans l’exercer !

Lors de la séance plénière du vendredi 17 mars, le groupe NV-A a boycotté la séance plénière du Sénat critiquant son fonctionnement et son budget.
Une aberration quand on sait qu’ils ne se privent pas d’effectuer des voyages à l’étranger pour « représenter » le Sénat.
Sans compter ce qu’ils coûtent dans leurs différentes fonctions (sénateurs, chef de groupe, …).

Ils ne proposent rien, ne participent à rien, ils n’étaient d’ailleurs pas plus présents hier midi en commission des affaires institutionnelles où le bien-être animal ne semble pas les intéresser non plus.

« Le vrai gaspillage de l’argent public, c’est d’occuper une fonction sans l’exercer !» pointe Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe MR au Sénat.

LA NV-A coûte au Sénat :

  • 1 Sénateur coopté
  • 1 Membre du bureau
  • 1 Chef de groupe
  • 1 Présidence de commission
  • Une dotation au groupe politique
  • Des collaborateurs payés par le Sénat
  • Participation aux assemblées parlementaires internationales

À titre d’exemple, voici la composition des délégués NV-A aux assemblées internationales qui font la chaise vide au Sénat, mais qui voyagent pour le « représenter » :

  • Andries GRYFFROY, membre de l’assemblée parlement du Conseil de l’Europe ;
  • Karolien GROSEMANS, membre de l’assemblée parlementaire de l’OTAN ;
  • Nadia SMINATE, membre du groupe de contrôle parlementaire conjoint Europol ;
  • Mark DEMESMAEKER, membre de l’assemblée parlementaire de l’OSCE ;
  • Maaike DE VREESE, membre de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la méditerranée.

Ils ne sont d’ailleurs pas plus présents cette après-midi en commission des affaires institutionnelles où le bien-être animal ne semble pas les intéresser non plus.

Le groupe MR a depuis longtemps fait de nombreuses propositions constructives pour améliorer le fonctionnement du Sénat. Malheureusement force est de constater que nous sommes un peu esseulés dans cette démarche, là où d’autres ne participent à rien, ne proposent rien et ne se privent pas de garder tous les avantages. Avec pragmatisme, le groupe MR pose le constat que dans tous les États fédéraux le bicaméralisme est utile à la mise en œuvre du fédéralisme de coopération. Par ailleurs, la suppression du Sénat reviendrait à remettre en cause la représentation garantie des Communautés.

Pour le groupe MR, une évolution du fonctionnement et des missions du Sénat serait toutefois la bienvenue afin d’ancrer son rôle dans une Belgique unitaire ;

  • Réformer la composition du Sénat est une priorité pour lui donner les moyens de remplir sa fonction de lieu de rencontre entre l’ensemble des parlements. Pour ce faire, nous plaidons pour que les sénateurs soient élus directement au sein d’une circonscription unique.
  • Il serait opportun de mettre en place une coprésidence tournante : chaque président des assemblées des entités fédérées coprésidera à tour de rôle le Sénat dans une fonction plus politique d’une durée d’un an par exemple. Avec la proposition d’une alternance linguistique
  • Le Sénat pourrait devenir l’assemblée législative et de contrôle du CODECO
  • Le Sénat pourrait être le lieu de discussion préalable et de ratification des textes supranationaux
  • Les questions éthiques pourraient redevenir une compétence du Sénat, car ce sont des sujets qui méritent une double lecture et un temps long de réflexion
  • Le Sénat pourrait être le lieu d’échange dans lequel les élus des entités fédérées échangent sur leurs bonnes pratiques
  • Le Sénat pourrait être davantage sollicité afin de mener des réflexions sur des sujets majeurs en permettant aux autres parlements de nous demander des rapports d’informations.

 

Accueil des Jeunes MR dans le cadre de la Politics Academy !

Merci à nos stagiaires Jeunes MR qui se sont confrontés à la réalité du quotidien entre la séance plénière et les commissions du Sénat. Une véritable immersion au cœur de la vie politique.

Merci à nos stagiaires Jeunes MR qui se sont confrontés à la réalité du quotidien entre la séance plénière et les commissions du Sénat. Une véritable immersion au cœur de la vie politique. Leurs sujets du jour étaient :

📌La lutte contre les deepfakes ;
📌 L’autonomisation économique des femmes ;
📌 La situation en République démocratique du Congo ainsi que dans la région des Grands Lacs ;
📌 Le bien-être animal dans la Constitution.

 

 

STOP à l’hypocrisie et au double discours d’ECOLO et du PS ! La souffrance animale n’est pas à géométrie variable !

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En date du vendredi 17 mars au sein de la Commission des affaires institutionnelles au Sénat ont débuté les débats autour du bien-être animal.

Le groupe MR au Sénat dénonce l’incohérence et le manque crédibilité de la part du groupe ECOLO et du PS sur le sujet.

ECOLO et PS n’ont pas voté l’étourdissement pour l’abattage au Parlement bruxellois, mais pourtant adoptent une position radicalement contraire lors de la commission des matières institutionnelles au Sénat. Ils demandent l’inscription du bien-être animal dans la constitution. Peut-être pour se racheter une conscience ?

Cela revient à prétendre se battre pour des valeurs idéologiques, mais ne pas agir pour ces mêmes valeurs quand on est en majorité au pouvoir.

 

Soutien à Olivier Vandecasteele

Enfermé depuis près d’un an, Olivier Vandecasteele subit un traitement inhumain et des conditions d’incarcération dégradantes s’apparentant à de la torture. Pour rappel, ce travailleur humanitaire a été condamné le 10 janvier dernier, après un simulacre de procès et sans réelle défense, à quarante ans de prison et à septante-quatre coups de fouet pour des prétendus faits d’espionnage, de contrebande et de coopération avec les États-Unis d’Amérique. Lire la suite

« Augmentation des ingérences internationales »

Ces dernières années, de plus en plus de cas d’ingérences de puissances étrangères dans le fonctionnement politique et électoral d’Etats démocratiques ont été signalés. Ces intrusions ont pour objectifs de saper les démocraties de ces pays. Lire la suite

Gregor Freches va intégrer le Bureau du Sénat

Il deviendra le premier Sénateur désigné par la Communauté germanophone à faire partie du Bureau. Lire la suite

Séminaire de rentrée : l’intelligence artificielle médicale au service de la santé de tous

Le séminaire de rentrée des Sénateurs du groupe MR s’est déroulé la semaine passée. Cette année, le thème portait sur : l’intelligence artificielle au service de la santé de tous.

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