Discours de Valérie De Bue à l’occasion de la Fête du Roi

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En cette Fête du Roi, célébrée sous le thème des mouvements de jeunesse, Valérie De Bue, Présidente du Sénat, a prononcé un discours dans l’hémicycle de cette institution emblématique. Ce moment solennel mettra en lumière le rôle essentiel des mouvements de jeunesse dans l’éducation à la citoyenneté, le développement personnel et la promotion des valeurs démocratiques.

Discours de Mme Valérie De Bue, Présidente du Sénat, à l’occasion de la fête du Roi

Sire,

Altesses royales,

Mijnheer de Voorzitter van de Kamer,

Mijnheer de Eerste Minister,

Monsieur le Vice-Premier ministre,

Chers membres des gouvernements,

Chers collèges,

Mesdames et Messieurs,

Beste leden van de jeugdbewegingen,

Chers membres des mouvements de jeunesse,

 

L’honneur me revient, en ce jour de la fête du Roi placée cette année sous le thème des mouvements de jeunesse, de vous souhaiter la bienvenue en ma qualité de Présidente du Sénat dans le prestigieux hémicycle de notre assemblée, lieu chargé d’histoire et engagé de longue date dans une réflexion continue en matière de droits de l’enfant.

 

Er wordt vaak gesteld dat het echte ontwikkelingsniveau van een land kan worden afgemeten aan de aandacht die het aan zijn kinderen besteedt, en de Senaat is erg trots hieraan een belangrijke bijdrage te hebben geleverd.

 

Je pense notamment à l’initiation des jeunes au processus démocratique par l’accueil annuel du parlement jeunesse ou par l’organisation de nombreuses activités réservées aux jeunes à l’instar de la journée « Place aux enfants » qui leur permet d’apprendre dès leur plus jeune âge l’importance de la démocratie et le fonctionnement d’un parlement.

Notre assemblée peut également être fière d’avoir été à l’origine de la révision du titre II de la Constitution en vue d’y insérer des dispositions nouvelles permettant d’assurer la protection des droits de l’enfant, au respect de son l’intégrité morale, physique, mentale et sexuelle.

Zo bepaalt het derde lid van het nieuw ingevoegde artikel 22 bis:  « Elk kind heeft recht op maatregelen en diensten die zijn ontwikkeling bevorderen. »

In dat opzicht spelen de jeugdbewegingen die we vandaag verwelkomen een essentiële rol die we in de schijnwerpers moeten zetten. Ze bieden het hele jaar door, aan alle jongeren zonder onderscheid, ruimte voor openheid, participatie en actief burgerschap. Het zijn plaatsen voor opvoeding door actie, die net als sportclubs en andere buitenschoolse activiteiten, een derde leefomgeving vormen, als aanvulling op het gezin en de school.

De recente feestelijkheden ter gelegenheid van het negenjarig bestaan van de grootste jeugdbeweging van Vlaanderen en Brussel, “Chiro”, hebben de dynamiek en de duurzaamheid van dit soort organisaties, die tot doel hebben de verantwoordelijkheidszin en de vaardigheden van jongeren te ontwikkelen, in de verf gezet.

Ik wil me vandaag in het bijzonder richten tot hun delegatie, hun vreugde delen, hen feliciteren en hen veel succes wensen bij hun toekomstige activiteiten.

Je tiens tout particulièrement à m’adresser à leur délégation ici présente afin de m’associer à leur joie et les féliciter tout en leur souhaitant bonne continuation dans leurs belles entreprises.

Symbole d’énergie, d’idéalisme et de courage, la jeunesse représente toujours une force vive, riche des aspirations propres à ce moment de l’existence.

C’est dans cet esprit que le Roi Philippe, l’an dernier lors du traditionnel discours de Noël, nous a rappelé que « La force de l’espérance, ce sont aussi nos enfants : ceux qui naissent aujourd’hui, et ceux qui naîtront demain. Car toute génération nouvelle porte en elle des idées fortes pour construire un avenir meilleur. »

Pour les mouvements de jeunesse reconnus, aujourd’hui ici largement représentés et quelle que soit leur dénomination, patros, scouts, guides pluralistes ou guides tout court, il s’agit, derrière les activités ludiques, en pleine nature, de mettre en place une vie communautaire où les valeurs démocratiques se pratiquent quotidiennement dans une relation équilibrée. Elke jongere maakt er van jongs af aan deel uit van een kleine groep leeftijdsgenoten met wie hij samen moet leren functioneren. Jongeren leren er de rechten en plichten kennen die bij de democratische waarden horen: hun rechten worden erkend (het feit gehoord te worden, bijvoorbeeld), maar er is ook aandacht voor de plichten die daaruit voortvloeien.

Uit onderzoek blijkt dat volwassenen die in een jeugdbeweging hebben gezeten, gemiddeld meer betrokken zijn bij het maatschappelijk leven, maar ook dat ze zich beter bewust zijn van de uitdagingen van het milieu en … een betere mentale gezondheid hebben.

Belgien ist übrigens das europäische Land mit dem höchsten Anteil an Jugendlichen, die in Jugendbewegungen aktiv sind. Dieses Engagement wird auch nicht selten von Generation zu Generation weitergegeben.

Face à une perte de repères sans cesse croissante et le constat qu’une partie des jeunes ne se retrouve plus dans le modèle actuel de société, un univers où la pression se fait de plus en plus forte pour réussir, le mouvement de jeunesse est un endroit où le jeune peut s’épanouir sur un plan personnel, apprendre des valeurs, faire des rencontres, être encouragé mais aussi prendre des responsabilités.

Het vrijwillige karakter van dit engagement daagt het utilitaristische model van de huidige wereld uit. Het biedt op zijn minst een relativerende kijk op vragen over de directe of indirecte belangen die spelen in menselijke relaties.

 

Le Roi Baudouin, Totémisé, Élan Loyal, avait été louveteau puis scout à la 3e unité de Laeken. Il avait déclaré lors d’une rencontre avec les autorités scoutes : « Je garde un tel souvenir de mes années de scoutisme et de sentir vibrer toute cette fraternité qui peut aussi efficacement mêler en un même toutes les diverses classes sociales, les tendances humaines les plus variées« , avant de conclure : « À une époque où l’on songe généralement plus qu’à ses droits, vous devez être ceux qui ne pensent qu’à leurs devoirs« .

Onze jeugdbewegingen zijn een echte levensschool voor jongeren uit alle lagen van de bevolking en in het hele land, en ze zijn een project voor het individu én voor de samenleving. Ze reiken jongeren de hand, spelen in op hun zorgen en verwachtingen, en moedigen hen aan om nuttige en duurzame vaardigheden te ontwikkelen.

Sachant que la protection des enfants est un souci constant de notre Roi, de notre Reine et de la famille royale dans son ensemble et connaissant, par ailleurs, l’attachement de notre monarchie pour les mouvements de jeunesse, ne pouvait – on trouver meilleure occasion en ce jour de fête de les mettre à l’honneur et de leur donner la parole ?

Enfin, mes pensées vont à la Reine Paola, actuellement souffrante à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Sa présence nous manque tout particulièrement en ce jour de célébration. Je tiens, par ailleurs, à faire part à leurs Majestés du sentiment de reconnaissance que nous éprouvons tous pour leur engagement au service de notre pays.

 

Ik dank u. 

Je vous remercie 

Valérie De Bue

Rencontre avec le groupe des ambassadeurs francophones

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La francophonie, c’est bien plus qu’une langue ; c’est un lien culturel puissant qui rassemble des peuples autour de valeurs partagées de paix, de démocratie et de solidarité. Hier, la Présidente du Sénat Valérie De Bue a accueilli le groupe des ambassadeurs francophones, un moment fort en échanges et en diversité.

La francophonie est un espace dynamique, où se construisent des ponts entre les cultures, favorisant le dialogue et l’entraide. Nous sommes fiers de faire partie de cet espace et de contribuer activement à son développement et à sa pérennité.

Retrouvez ici le discours complet qui célèbre cette union francophone et réaffirme notre engagement envers un avenir commun et harmonieux.

Discours de Madame la Présidente du Sénat – Rencontre avec le Groupe des Ambassadeurs francophones de Bruxelles

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Chers représentants de l’Organisation internationale de la Francophonie,
Madame l’Ambassadeur de Roumanie, Présidente du Groupe des Ambassadeurs francophones,

C’est un honneur et un plaisir de vous accueillir aujourd’hui au Sénat belge. Je souhaite avant tout remercier la Roumanie, qui assure actuellement la présidence de votre Groupe, ainsi que la Représentation de l’Organisation internationale de la Francophonie auprès de l’Union européenne pour son engagement en faveur de la Francophonie et de la diversité linguistique à Bruxelles.

La Belgique est un pays au carrefour des cultures et des langues, et notre Sénat incarne cette richesse et cette pluralité. Le Sénat belge n’est pas seulement une chambre législative, c’est aussi un lieu privilégié de dialogue, d’information et de rencontre entre les différentes entités fédérées de notre pays. Nous sommes un point d’ancrage essentiel dans le paysage institutionnel belge.

L’une des contributions les plus marquantes du Sénat est notre rôle dans la production de rapports d’information. Ces rapports permettent aux parlementaires d’analyser des enjeux sociétaux et politiques majeurs, d’établir des ponts entre les niveaux de pouvoir, et de proposer des recommandations pour l’avenir. Ils couvrent des thématiques essentielles allant de la justice sociale à l’économie, en passant par la santé publique. Dans un pays complexe comme le nôtre, avec ses trois régions et ses trois communautés linguistiques, ces rapports permettent de forger des consensus et d’orienter les politiques publiques.

 

Priorités législatives

Transition énergétique et environnement : La Belgique met l’accent sur des politiques environnementales ambitieuses dans le cadre de l’Accord de Paris, avec des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’investissement dans les énergies renouvelables.

Réformes économiques : La Belgique cherche à réformer son système fiscal pour encourager les investissements et soutenir la croissance économique, tout en réduisant la dette publique.

Social et bien-être : Le pays met en œuvre des réformes dans le secteur de la santé, de l’éducation et des pensions afin d’améliorer le bien-être des citoyens, tout en affrontant des défis démographiques et sociaux.

En outre, le Sénat est un lieu de dialogue privilégié entre les entités fédérées. C’est ici que nous nous retrouvons pour discuter des défis communs, qu’ils concernent la santé, l’enseignement, ou encore la coopération internationale. Nous avons, dans cette chambre, la responsabilité de rassembler les voix de toutes les régions et communautés du pays, ce qui renforce notre rôle de trait d’union institutionnel. Ce dialogue est d’autant plus précieux dans un moment politique délicat comme celui que traverse la Belgique aujourd’hui.

En effet, nous sommes en pleine période de formation du gouvernement fédéral, suite aux élections du 9 juin dernier. Ces négociations, comme vous le savez, sont toujours complexes dans notre pays. La composition de nos gouvernements exige non seulement un équilibre entre les différentes forces politiques, mais également une représentation juste de toutes les sensibilités régionales et communautaires. Ce processus, bien que parfois long, est une manifestation de la démocratie belge dans toute sa diversité. Notre Sénat, par son rôle consultatif, offre un espace de réflexion serein pour que cette diversité puisse s’exprimer pleinement.

 

Actualités politiques en Belgique

Instabilité politique : La Belgique fait face à une instabilité politique avec des négociations gouvernementales complexes, dues à la diversité des partis politiques qui représentent différentes régions linguistiques (flamands, wallons, germanophones) et des visions politiques variées.

Réformes institutionnelles : Le pays continue d’évoluer en matière de réformes institutionnelles, notamment en ce qui concerne l’autonomie des régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles) et les relations entre les niveaux fédéral et régionaux.

Questions communautaires : Les tensions entre les communautés linguistiques, particulièrement entre les Flamands et les francophones, continuent d’affecter le débat politique, notamment en ce qui concerne les questions de financement, de répartition des pouvoirs et de représentation.

Cette diversité, qu’elle soit politique, culturelle ou linguistique, fait écho à un autre grand principe que nous partageons au sein de la Francophonie : le multilinguisme et la diversité culturelle. La Belgique, avec ses trois langues officielles, est un exemple vivant de la cohabitation harmonieuse des cultures. En ce sens, notre appartenance à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est un prolongement naturel de cette pluralité.

Le français, ici, est l’une des langues nationales, mais il est aussi un vecteur de dialogue international. Par la Francophonie, nous sommes connectés à un espace culturel, linguistique et politique qui s’étend bien au-delà de nos frontières. Cet espace est un lieu d’échange et de solidarité, et c’est grâce à lui que nous parvenons à promouvoir des valeurs aussi universelles que la paix, la démocratie et les droits de l’homme.

La Francophonie, par son attachement à la diversité linguistique, est une plateforme unique où cohabitent plusieurs langues, cultures et identités. C’est une richesse que nous devons valoriser, car le multilinguisme est un gage de tolérance et de compréhension mutuelle. Ici en Belgique, nous vivons cette diversité au quotidien. Bruxelles, ville siège de nombreuses institutions européennes, est le carrefour de ces multiples influences, où le français côtoie l’anglais, le néerlandais, l’allemand et bien d’autres langues.

Je tiens à souligner que cette diversité n’est pas un obstacle, mais bien une force. Le multilinguisme enrichit nos sociétés, renforce notre capacité à dialoguer, à comprendre les différences et à bâtir des ponts entre les cultures. En ce sens, je me réjouis de la mission de l’OIF à Bruxelles, qui assure la promotion de cette diversité au sein des institutions européennes.

 

Multilinguisme en Belgique

La cohabitation des langues : La Belgique est un modèle de multilinguisme, où le néerlandais, le français et l’allemand sont les trois langues officielles. Ce multilinguisme est une richesse, mais crée aussi des défis dans la gestion des services publics et l’intégration des citoyens dans une société diverse.

Le rôle du français : En tant que langue de la majorité dans la région wallonne et à Bruxelles, le français reste un pivot dans les relations politiques et culturelles, malgré la forte présence du néerlandais en Flandre.

Les enjeux éducatifs : Le système éducatif belge doit répondre aux besoins linguistiques variés des élèves, avec un accent mis sur l’enseignement des langues étrangères dès le plus jeune âge pour promouvoir la mobilité et la compréhension interculturelle.

 

Pour conclure, permettez-moi de dire que le Sénat belge, par son fonctionnement et son histoire, est un miroir de ce que nous célébrons aujourd’hui : la diversité culturelle, linguistique et politique. Nous croyons fermement que cette diversité est la clé pour construire un monde plus juste et plus solidaire. Et c’est dans cet esprit que nous poursuivons notre engagement en faveur des valeurs de la Francophonie, tout en restant attachés à notre rôle d’arbitre institutionnel au sein du système fédéral belge.

 

Diversité culturelle et sociale

La diversité dans la société belge : La Belgique, avec ses communautés flamandes, wallonnes, et germanophones, ainsi que ses populations issues de l’immigration, incarne une diversité culturelle notable. Cette diversité se reflète dans les pratiques culturelles, gastronomiques, et artistiques qui enrichissent le pays.

Politiques d’intégration : La Belgique poursuit des efforts pour intégrer les minorités et les nouveaux arrivants tout en préservant la diversité culturelle, avec des programmes d’intégration qui visent à favoriser l’égalité des chances et à lutter contre les discriminations.

Les défis de la cohésion sociale : Malgré ces efforts, la Belgique fait face à des défis concernant la cohésion sociale, avec des tensions autour des questions d’immigration, de la laïcité, et de l’égalité des droits pour toutes les communautés, qu’elles soient linguistiques, culturelles ou religieuses.

 

Je vous remercie pour votre attention, et je vous souhaite des échanges fructueux durant cette rencontre.

Discours de Valérie De Bue à l’occasion de la commémoration de l’Armistice – 11 novembre 2024

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En ce 11 novembre, Valérie De Bue, Présidente du Sénat, a tenu un discours à l’occasion de la commémoration de l’Armistice, marquant les 106 ans de la fin de la Première Guerre mondiale.

Dans son allocution, elle a honoré la mémoire des soldats, résistants et civils qui ont sacrifié leur vie pour défendre la paix et la liberté, rappelant que ces valeurs fondamentales doivent être protégées avec détermination.

La Présidente a également souligné l’importance du devoir de mémoire, essentiel pour transmettre aux jeunes générations l’horreur de la guerre et la nécessité de préserver la paix. Avec une profonde reconnaissance envers les anciens combattants et les résistants présents, elle a encouragé les enfants à être les gardiens de ces idéaux, pour construire un avenir où la diplomatie et la solidarité priment sur la violence.

 

Discours de Mme Valérie De Bue, Présidente du Sénat, à l’occasion de la commémoration de l’Armistice – 11 novembre 2024

Mesdames et Messieurs les anciens combattants, résistants, prisonniers, ainsi que les membres de vos familles,

Mesdames et Messieurs les anciens combattants, résistants, prisonniers, ainsi que les membres de vos familles,

Chers enfants venus des différentes provinces de notre pays,

Chers enfants venus des différentes provinces de notre pays,

Aujourd’hui, nous nous réunissons en ce 11 novembre pour commémorer l’Armistice, signé il y a 106 ans, qui mit fin à la Première Guerre mondiale. Ce conflit, l’un des plus tragiques de notre histoire, a à jamais marqué le destin de la Belgique, de  l’Europe et du monde.

C’est un moment de recueillement où nous honorons la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour la paix et la liberté. C’est aussi un moment pour remercier, du fond du cœur, toutes celles et ceux qui ont lutté pour les regagner. Mais c’est aussi l’occasion de réaffirmer notre engagement à préserver ces valeurs d’humanité et de solidarité, durement apprises au prix d’immenses sacrifices.

Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis, nous rappelait : « Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix. » Une vérité puissante, trop souvent ignorée encore aujourd’hui. Car oui, la guerre continue de ravager l’Ukraine, le Moyen-Orient, le Soudan et bien d’autres régions. Chaque jour, nous sommes témoins de la souffrance qu’elle engendre : à la télévision, dans nos villes, dans nos rues où des réfugiés arrivent, déracinés par la violence.

Dans une guerre, personne ne sort gagnant. On perd son travail, sa maison, son village, ses proches, parfois même sa vie. La grande leçon que nous tirons de chaque guerre est simple : « Plus jamais ça ! » La guerre ne construit rien, elle ne fait que détruire. C’est pourquoi il est tellement regrettable que cette leçon soit encore oubliée de nos jours.

Mais c’est aussi pour cela que je me réjouis qu’ici, chaque 11 novembre, de jeunes générations puissent rencontrer ceux qui ont vécu ces conflits. Des hommes et des femmes qui, en tant que combattants, résistants, prisonniers, ou même enfants, ont été témoins de l’horreur de la guerre. Ils étaient parfois plus jeunes que vous et portent en eux cette expérience douloureuse. Ces personnes sont précieuses, car elles sont la mémoire vivante de ce que la guerre détruit, et il est essentiel de les écouter pour ne pas répéter les erreurs du passé.

Je tiens également à vous rappeler, en particulier à ceux qui découvrent cet hémicycle pour la première fois, que cet endroit même a servi de tribunal militaire sous l’occupation allemande durant la Première Guerre mondiale. C’est ici que des citoyens, ayant eu le courage de résister à l’occupant, furent condamnés à mort. Un lieu chargé d’histoire et de mémoire.

Nos soldats et résistants, durant les deux guerres mondiales, n’ont pas seulement combattu pour défendre des frontières, mais pour défendre des idéaux. Ils se sont battus pour des valeurs universelles : la dignité humaine, la justice, la souveraineté des peuples, la démocratie. Leur combat nous rappelle que la liberté, loin d’être un acquis, est un bien précieux qu’il faut protéger constamment.

Le travail de mémoire que nous accomplissons aujourd’hui, en présence de nos anciens combattants et de nos jeunes, est fondamental. Il est de notre devoir de transmettre ces récits, ces luttes, ces sacrifices, pour qu’ils ne soient jamais oubliés. Vous, les jeunes, devez comprendre l’importance de la paix, de la solidarité, et devenir les témoins et les gardiens de ce passé.

Chers enfants, vous êtes l’avenir. Vous êtes les bâtisseurs du monde de demain, un monde sans guerre, un monde où la diplomatie et la solidarité triomphent de la violence et de l’intolérance. Aujourd’hui, nous devons renouveler notre engagement en faveur de la paix, mais aussi pour la défense des principes qui fondent nos sociétés libres. À vous, jeunes générations, je fais confiance pour devenir les messagers de ce souvenir, les porteurs de cette flamme d’espoir et de paix. Ne laissez jamais la guerre et la haine prendre le dessus. Soyez les artisans de ce monde que nous rêvons pour vous : un monde libre, juste et pacifique.

Mesdames et Messieurs, je vous souhaite des échanges enrichissants et inspirants.

Discours de la Présidente – Un appel au dialogue et à la coopération au Sénat

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Lors de la séance plénière du 8 octobre, Valérie De Bue, présidente du Sénat, a réaffirmé a réaffirmé l’importance du dialogue fédéral et du rôle du Sénat comme lieu de coopération et de compromis pour l’unité de notre pays. Bonne lecture !

 

Chers collègues,

C’est avec une grande une profonde reconnaissance que je me tiens de nouveau devant vous aujourd’hui, honorée par la confiance que vous me renouvelez en me portant à nouveau à la présidence du Sénat.

Depuis ma première élection, la situation politique en Belgique a évolué, et les défis auxquels nous sommes confrontés, eux, n’ont fait que croître.

Les discussions sur l’avenir de notre institution demeurent. Il est clair que le chemin qui nous attend est parsemé de défis et de décisions majeures. Mais pour l’instant nous avons la responsabilité de le faire fonctionner de manière optimale, dans le respect de notre Constitution et de notre rôle institutionnel.

L’utilité du Sénat ne peut toutefois pas se résumer à une économie budgétaire. Nos communautés et régions, bien que diverses, doivent se rencontrer, discuter et collaborer. C’est là que réside la véritable force du fédéralisme de coopération, un modèle unique en son genre, qui trouve ici, au Sénat, l’une de ses plus importantes incarnations.

Car, si la Belgique est riche de sa diversité, elle est forte de son unité dans le dialogue. Nous devons continuer à montrer que, même dans un pays aux multiples identités, la discussion et la recherche de solutions communes sont possibles et fructueuses.

Notre mission ici est claire : représenter fidèlement les entités fédérées au niveau fédéral, assurer un dialogue constructif entre elles et travailler sans relâche pour le bien commun de notre nation.

En tant que présidente, je m’engage à continuer de faire du Sénat cet espace de dialogue, où chaque voix est écoutée, où chaque idée mérite d’être débattue.

Le compromis à la belge, ce fameux équilibre délicat qui permet à notre pays de fonctionner malgré ses différences, est plus que jamais nécessaire. Chers collègues, il existe et il doit continuer à exister. Pour cela, nous devons travailler ensemble, avec détermination et en toute confiance.

Je vous remercie pour votre confiance renouvelée et suis impatiente de poursuivre ce travail collectif, au service de la Belgique et de toutes ses entités.

Merci.

Le MR s’oppose à la présidence d’une commission par un membre du Vlaams Belang

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Le Mouvement Réformateur (MR) exprime sa profonde inquiétude face à l’attitude de certains partis qui menacent de perturber le bon fonctionnement de l’assemblée. En séance plénière de ce 8 octobre, le Vlaams Belang s’est montré réticent à prendre en considération des textes déposés par notre groupe, disposant pourtant d’une portée transversale et relevant donc de la compétence de notre assemblée.

Suite à cette discussion houleuse en séance plénière, un membre du Vlaams Belang s’est tout de même porté candidat à la présidence de la Commission des matières transversales (compétences régionales). Le sénateur Philippe Dodrimont a alors questionné la capacité d’un membre issu de ce parti à présider les travaux de la commission. Il a souligné que les déclarations de ce parti quelques minutes auparavant lors de la séance plénière constituaient une menace sérieuse pour l’intégrité de nos institutions et leur bon fonctionnement.

« Nous ne pouvons confier la présidence de cette commission à un parti qui, à peine 30 minutes plus tôt, menaçait directement le fonctionnement de nos institutions démocratiques en refusant de prendre en considération des textes. Le MR s’oppose fermement à la nomination d’un membre du Vlaams Belang à la présidence de la commission des matières transversales. » a-t-il déclaré.

Le chef de groupe du MR au Sénat, Gaëtan Van Goidsenhoven, a ajouté : « Nous défendons l’importance d’un Sénat fonctionnel, où chaque entité fédérée peut être représentée sans qu’un parti remette en question l’unité et la stabilité de notre pays. »

Valérie De Bue, présidente du Sénat, a rappelé lors de son discours en séance plénière l’importance de la coopération au sein de cette institution :

« L’utilité du Sénat ne peut se résumer à une économie budgétaire. Nos communautés et régions, bien que diverses, doivent se rencontrer, discuter et collaborer. C’est là que réside la véritable force du fédéralisme de coopération, un modèle unique en son genre qui trouve ici au Sénat l’une de ses plus importantes incarnations. »

Le Mouvement Réformateur reste plus que jamais attaché au bon fonctionnement du Sénat et ses compétences sur les questions transversales utiles au dialogue entre les différentes entités belges. Nous appelons toutes les forces démocratiques à condamner les tentatives de déstabilisation de nos institutions par des partis n’en respectant pas les valeurs.

 

 

Le Sénat salué par la Commission européenne pour son rapport sur les marchés publics : vers une réforme en faveur des PME

Le Groupe MR au Sénat est fier d’annoncer que la Commission européenne a salué son rapport d’information sur les marchés publics, reconnaissant son importance et son utilité dans la réflexion à venir au niveau européen. Ce rapport, élaboré après une série d’auditions d’experts et de consultations approfondies, propose des réformes majeures pour améliorer l’accès des PME aux marchés publics en Belgique.

Une reconnaissance européenne pour un travail essentiel

La reconnaissance de la Commission européenne souligne l’impact potentiel de ce rapport non seulement pour la Belgique, mais aussi pour l’ensemble de l’Union européenne. Les marchés publics représentent en Belgique plus de 60 milliards d’euros, soit environ 10 à 15 % du produit national brut (PNB). Ce secteur est crucial pour l’économie, mais de nombreuses PME sont actuellement freinées par des procédures administratives complexes et des critères restrictifs.

56 recommandations pour des marchés publics plus accessibles

Le rapport du Groupe MR au Sénat propose 56 recommandations pour simplifier et rendre plus accessibles les marchés publics aux PME. Parmi les mesures clés figurent :

  • Simplification des procédures administratives : Pour réduire les obstacles qui découragent les PME de participer aux marchés publics.
  • Amélioration de la formation des acteurs : Pour mieux préparer les entreprises aux exigences des marchés publics.
  • Diversification des critères d’attribution : Pour inclure des critères basés sur la qualité et l’impact environnemental, au-delà du seul prix.
  • Réduction des délais de paiement : Pour soulager les PME et améliorer leur trésorerie.
  • Optimisation des outils numériques : Pour rendre les plateformes comme e-procurement plus intuitives et accessibles.

Un engagement fort pour les réformes

Philippe Dodrimont, rapporteur du rapport, explique : « Ce travail montre que le Sénat peut jouer un rôle clé en apportant des solutions concrètes aux défis économiques actuels. La reconnaissance de la Commission européenne est une validation de nos efforts et renforce notre détermination à faire adopter ces réformes. »

Gaëtan Van Goidsenhoven, chef du groupe MR au Sénat, ajoute : « Notre mission est claire : simplifier l’accès aux marchés publics pour toutes les entreprises, en particulier les PME qui sont le cœur de notre économie. Nous continuerons à pousser pour l’adoption rapide de ces réformes dès le début de la prochaine législature. »

Nous faisons intégrer le bien-être animal dans la Constitution !

La commission des Affaires institutionnelles du Sénat avait approuvé, fin 2023, l’inscription du bien-être animal dans la Constitution. C’était aujourd’hui au tour de la Chambre de se prononcer sur la révision de l’article 7bis qui consacre les animaux comme des « êtres sensibles ». Pour le MR, le bien-être animal est une question fondamentale et fait partie des préoccupations de nos concitoyens. Il était temps qu’il soit inscrit dans la Constitution.

Pour le groupe MR à la Chambre, il s’agit « d’un enjeu qui, à nos yeux, ne doit pas faire l’objet de jeux politiques à quelques mois des élections. Si dans un autre Parlement, certains partis ont décidé de remettre la question du bien-être animal à la prochaine législature, faute de courage suffisant, le Parlement fédéral a, lui, pris ses responsabilités. »

« Les travaux préparatoires menés par nos sénateurs ont établi un cadre solide pour cette réforme, prouvant ainsi notre engagement indéfectible envers le bien-être animal » déclare Gaëtan Van Goidsenhoven. Georges-Louis Bouchez ajoute : « Nous avons travaillé diligemment pour assurer que ce texte reflète les valeurs de notre société, tout en respectant les besoins spécifiques de chaque espèce. ». Philippe Dodrimont souligne enfin, « cette initiative représente une étape cruciale pour notre législation, renforçant la protection des animaux à un niveau constitutionnel. »

À la Chambre, Mathieu Bihet précise, comme il l’avait fait à l’occasion du débat de la semaine passée, que cette modification de l’article 7bis n’aura aucun impact sur la chasse, l’élevage, la culture et autres ».

En cette période de campagne électorale, il est essentiel de rappeler l’incohérence de certains groupes politiques, comme Ecolo. Leur position fluctuante sur des questions cruciales telles que l’abattage rituel sans étourdissement à Bruxelles, par opposition à leurs actions au Parlement fédéral et wallon, souligne un manque de cohérence flagrant et un électoralisme certain : « Alors que nous, au MR, avons été précurseurs avec le Code wallon du bien-être animal, il est clair que d’autres jouent malheureusement une politique de façade, » constate Georges-Louis Bouchez.

Le MR rappelle enfin que les travaux parlementaires ont démontré que la révision de l’article 7bis n’aura pas pour conséquence de compliquer la vie des professionnels du secteur agricole.

Concrètement, le texte ajoute les mots suivant à l’article 7 bis de la Constitution : « Dans l’exercice de leurs compétences respectives, l’État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles ».

 

Nous proposons une révision constitutionnelle pour garantir la neutralité de l’État

Le groupe MR au Sénat, avec à la barre son chef de groupe Gaëtan Van Goidsenhoven et son Président Georges-Louis Bouchez, prend l’initiative en déposant une proposition de déclaration de révision constitutionnelle visant à inscrire de manière explicite les principes de neutralité de l’État et d’impartialité de son action.

Cette démarche reflète l’engagement du MR envers la préservation des valeurs fondamentales et la construction d’un avenir équilibré pour la Belgique.

Georges-Louis Bouchez porte cette proposition au cœur des débats politiques. Sa vision claire et sa détermination à anticiper les besoins futurs de la Belgique font du MR un acteur clé dans l’élaboration d’une gouvernance solide et éclairée.

Georges-Louis Bouchez : « La Belgique mérite une Constitution qui reflète pleinement notre diversité tout en préservant nos valeurs fondamentales. La neutralité de l’État est la pierre angulaire d’une société équilibrée et tolérante. »

Face à une Belgique de plus en plus plurielle, la proposition du MR s’inscrit dans une réponse pragmatique pour assurer la cohésion sociale. La reconnaissance constitutionnelle de la neutralité de l’État garantit une gouvernance équitable, préservant les droits de tous les citoyens, indépendamment de leurs convictions ou de leur origine. C’est là tout le respect de la diversité dans notre société.

Gaëtan Van Goidsenhoven : « Notre proposition de révision constitutionnelle vise à établir les bases d’une Belgique unie, respectueuse de la diversité et ancrée dans des principes de neutralité et d’équité. »

La proposition de déclaration de révision de la Constitution du MR répond à des impératifs actuels et futurs. Elle vise à doter la Belgique d’outils constitutionnels clairs pour préserver la neutralité de l’État, garantir l’égalité devant la loi, et renforcer le vivre-ensemble dans une société diverse.

Le Mouvement réformateur invite l’ensemble de la classe politique à se joindre à cette proposition constructive.

En plaidant pour la neutralité de l’État, le MR ouvre un dialogue essentiel pour l’avenir du pays. Il appelle à une collaboration transpartisane pour construire une Belgique forte, où chaque citoyen se sent respecté et égal devant la loi.

Rencontre diplomatique entre le MR et l’ambassadeur de l’Autorité Palestinienne auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg 

Le Mouvement Réformateur a récemment rencontré une figure diplomatique de premier plan, Monsieur Abdalrahim Alfarra, ambassadeur de l’Autorité Palestinienne auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg.

La rencontre, qui a eu lieu en présence du président du parti, Georges-Louis Bouchez, et du chef de groupe à la Chambre, Benoit Piedboeuf, ainsi que de la Députée fédérale Marie-Christine Marghem a eu lieu après la diffusion du film israélien sur l’attaque du Hamas du 7 octobre, organisée le matin même au Sénat à l’initiative du parti. La réunion était cependant déjà programmée avant la décision de diffuser le film.

Un des points centraux de la discussion a été le cessez-le-feu humanitaire qui est progressivement mis en œuvre dans la région. Les étapes nécessaires pour parvenir à une paix durable, basée sur le principe de deux États avec une reconnaissance mutuelle, ont également été abordées.

Le MR a indiqué que, à ses yeux, les conditions ne sont pas remplies pour procéder à une reconnaissance d’un État palestinien. Georges-Louis Bouchez a évoqué la définition d’une échéance à laquelle cette reconnaissance pourrait intervenir avec la mise en place d’un processus en « 4 à 5 étapes ». Ces étapes porteraient par exemple sur « l’organisation d’une grande conférence nationale » ou encore sur des garanties en matière de sécurité intérieure et pour Israël.

Le président du MR a par ailleurs ajouté qu’il répondrait favorablement à une éventuelle demande de l’Autorité palestinienne de visionner des images de la situation humanitaire à Gaza. « Je prendrais la même attitude qu’avec Israël », a-t-il assuré.

À travers ces rencontres, le MR réaffirme son soutien aux efforts visant à établir une paix durable au Proche-Orient, et ce, dans le respect des principes de justice, de reconnaissance mutuelle et de coopération constructive entre les nations.

Révélations poignantes au Sénat : le documentaire sur l’attaque du Hamas secoue les parlementaires belges

26 parlementaires belges, provenant de divers partis à l’exception du Belang et du PTB, ont été profondément marqués par la projection au Sénat d’un documentaire dévoilant l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. L’initiative de la diffusion revient à Georges-Louis Bouchez, président du MR, qui a persisté dans sa conviction de la nécessité de partager ces images au sein du Parlement.

Le documentaire, d’une durée d’environ cinquante minutes, a laissé les parlementaires sous le choc. Le Président du MR critique vivement ceux qui ont tenté d’entraver la diffusion du film, les qualifiant de « totalement déshonorés ». Il insiste sur la nécessité pour tous ceux impliqués dans le conflit de voir ces images, appelant à une réflexion sur les enjeux.

Et effectivement, après avoir vu le film, plusieurs parlementaires issus des divers formations politiques considèrent la projection du documentaire comme un « fait politique ». Ils soulignent la nécessité de comprendre la détermination d’Israël à éradiquer le Hamas pour parvenir à la paix. Ces actes sont injustifiables par aucune cause et relèvent de la barbarie la plus abjecte.