Un congé payé lié à la mortinatalité
Véronique Durenne a interrogé le ministre fédéral du Travail sur l’instauration d’un congé payé en cas de fausse couche.
C’était le 24 mars 2021. Le parlement néo-zélandais adoptait à l’unanimité une nouvelle législation donnant droit aux femmes faisant une fausse couche ou donnant naissance à un enfant mort-né, ainsi qu’à leur conjoint, à un congé spécial de trois jours. Conséquence : ce congé payé évitera désormais aux couples néo-zélandais touchés par un tel drame de devoir se mettre en congé maladie.
La Sénatrice MR Véronique Durenne est revenue sur cette décision par le biais d’une question écrite adressée à Pierre-Yves Dermagne, le Vice-premier ministre, en charge de l’Economie et du Travail.
« Avec l’adoption de cette nouvelle législation, la Nouvelle-Zélande, qui fut notamment le premier pays au monde à accorder le droit de vote aux femmes en 1893, prouve une fois encore son rôle d’avant-garde dans le combat pour les droits des femmes, explique notamment la citoyenne de Celles. Si, en Belgique, un tel congé n’existe pas encore, je constate avec enthousiasme que les lignes commencent à bouger au niveau des entités fédérées en matière de deuil parental. »
Et Véronique Durenne de citer le Parlement wallon, qui a notamment adopté, le mercredi 3 mars 2021, une proposition de résolution visant à porter à 10 jours le congé accordé aux fonctionnaires wallons en cas de décès d’un enfant. Un texte similaire est également actuellement en discussion au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La Sénatrice termine en demandant au ministre quel regard il porte sur l’initiative néo-zélandaise et s’il soutiendrait l’instauration d’un tel congé payé de trois jours pour les femmes touchées par la mortinatalité – qui désigne la mort d’un fœtus viable survenue soit pendant la grossesse, soit pendant le travail.
La réponse est attendue dans les trente jours environ.