Intolérables mutilations d’équidés
Le nombre de signalisation d’actes de mutilation envers des équidés a fort augmenté ces derniers mois. Le Sénateur et chef de groupe MR Gaëtan Van Goidsenhoven a pointé cette situation problématique par le biais d’une question écrite à la ministre de l’Intérieur.
Bien que le bien-être animal soit, depuis 2014 et la sixième réforme de l’Etat, une matière régionale, certains de ses aspects relèvent toujours du fédéral. Le Sénat constitue donc l’instance idoine pour aborder certains pans de cette problématique transversale.
Logique, dès lors, de voir Gaëtan Van Goidsenhoven aborder le sujet des mutilations envers des équidés par le biais d’une question écrite adressée à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V).
Le chef de groupe MR au Sénat y rappelle que le nombre de signalisations de ce type d’actes malveillants a considérablement augmenté ces derniers mois tant en Belgique qu’en France. « De tels actes avaient par ailleurs déjà été recensés par le passé, relève Gaëtan Van Goidsenhoven. Mais les événements de ces derniers mois soulignent toute l’importance et l’urgence de la situation. »
Et le Sénateur anderlechtois de citer le récent numéro d’Indices, diffusé sur RTL-TVI le 10 mars 2021 où l’enquête menée a révélé que « plus de cent cas de maltraitance ont été recensés dans notre pays ».
Une barbarie face à laquelle les propriétaires, enquêteurs, associations locales et autres acteurs concernés s’organisent. « Mais les coupables sont difficilement identifiables et semblent très organisés, constate Gaëtan Van Goidsenhoven. La vigilance et la prévention doivent donc impérativement être de mise. »
D’où les quelques interrogations précises du chef de groupe MR de la Haute Assemblée à la ministre :
Une augmentation des cas de mutilation envers des équidés a-t-elle été constatée ces derniers mois en Belgique ? Si oui, dans quelle mesure ?
Les cas de maltraitance des équidés sont-ils constatés partout en Belgique, ou y a-t-il des régions plus touchées que d’autres ?
Quelles mesures sont actuellement mises en place afin de réduire le risque de voir survenir des actes de mutilation envers des équidés ?
Dans quelle proportion des cas les coupables sont-ils identifiés ?
Un travail collaboratif est-il actuellement mis en place avec les services de police français ? Si oui, dans quelle mesure ?
Les agents de police disposent-ils d’une formation spécifique dans le domaine de la maltraitance animale ? Quelle proportion cela représente-t-il dans la formation globale des policiers ?
Un travail collaboratif avec les associations protectrices des animaux est-il actuellement en cours sur cette question ? Si non, dans quelle mesure cela pourrait-il être réalisé ?
Quelle est votre position sur la création d’une cellule spécifique dédiée à la maltraitance animale au sein de la police ?