Chiens de chasse : le coût des colliers de repérage
Par le biais d’une question écrite au Vice-premier ministre De Croo, le Sénateur Gilles Mouyard pointe une problématique bien connue des chasseurs.
S’il peut sembler incongru d’adresser une question écrite ayant trait à la pratique de la chasse au Vice-premier ministre en charge de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, le courrier envoyé par le Sénateur Gilles Mouyard à Alexander De Croo (Open VLD) est pourtant fondé et pertinent.
Voici, en intégralité, le texte envoyé le 20 décembre par le citoyen de Fosse-la-Ville et dont une réponse est attendue théoriquement au plus tard le 18 janvier 2018 :
« Bien que la loi sur la chasse soit une matière régionalisée, il faut savoir que la plupart des traqueurs accompagnés de chiens et les conducteurs de chiens de sang utilisent, lors de leurs sorties, des colliers de repérage pour leurs chiens qui sont en liaison directe avec un terminal GPS.
Cependant, bon nombre de traqueurs accompagnés de chiens et ou de conducteurs de chiens de sang sont verbalisés par l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), qui est de votre compétence, car ils ne sont pas en ordre. Des problèmes surgissent en effet avec l’IBPT car ces traqueurs utilisent un système basé sur des Garmin Astro 220 ou 320 (interdits en Belgique), ou un Garmin Alpha 100 (autorisé, mais requérant le paiement d’une redevance).
Dans la plupart des cas, les traqueurs et les conducteurs de chiens de sang sont des bénévoles pour qui l’achat d’un appareil agréé et/ou autorisé par l’IBPT peut représenter un coût non négligeable. À cela vient s’ajouter le paiement d’une redevance, auquel il faut encore ajouter un coût mensuel de détention ou d’utilisation. Vous conviendrez que cela peut représenter au total un coût important pour des bénévoles.
Ne serait-il dès lors pas envisageable de trouver un accord avec l’IBPT qui permettrait aux traqueurs et aux conducteurs de chien de sang de toujours exercer bénévolement leur activité dans le cadre de la chasse sans pour autant être contraint de débourser une somme importante afin de posséder un appareil agréé ?
Quelle est votre analyse de la situation ? Êtes-vous favorable à une solution qui permettrait aux traqueurs et aux conducteurs de chiens de sang d’exercer bénévolement leur activité dans le cadre de la chasse sans pour autant devoir faire les frais de l’acquisition d’un appareil agréé ou autorisé par l’IBPT ? Dans l’affirmative, quelles sont les propositions que vous pourriez faire au monde de la chasse ? Dans la négative, pourriez-vous justifier votre réponse ? »
Quant à la réponse, elle est parvenue au Sénat le 12 janvier. Elle est à lire ci-dessous.
« Les dispositifs radio pour traquer les chiens doivent répondre à deux pans majeurs de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électronique (ci-après la « loi »), que l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (ci-après IBPT) est tenu d’appliquer et de faire respecter. Ainsi, ils doivent notamment être munis d’un marquage CE de conformité que le fabricant ou importateur est tenu de garantir dès son introduction dans le marché européen.
D’autre part, ce sont également des appareils émetteurs qui doivent correspondre au plan belge des radiofréquences et qui nécessitent d’obtenir une licence payante auprès de l’IBPT conformément à l’article 13/1 de la loi.
Puisque la loi confie au Roi la possibilité d’accorder tant des dérogations de licence que des exemptions de redevance, l’IBPT n’est pas en mesure d’accorder, de sa propre initiative, des exceptions en la matière.
Néanmoins, l’IBPT n’a pas d’objection que le club de chasse sert, sous certaines conditions, d’intermédiaire entre l’IBPT et leurs membres, en mutualisant les demandes de licences en une introduction unique. Ainsi, la charge administrative pour l’IBPT est minimisée et les chasseurs peuvent se mettre en ordre de licence à plus faible coût. »