Passendale, 100 ans plus tard
Le Sénat a accueilli une commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918. La Présidente Christine Defraigne y a rappelé le devoir de perpétuer le souvenir des deux guerres mondiales.
Cent ans après les faits, la bataille de Passendale est revenue dans les mémoires au travers de nombreuses commémorations du 11 novembre et, a fortiori, via celle qui s’est déroulée dans l’enceinte du Sénat.
Dans son discours, la Présidente Christine Defraigne est revenue sur cet épisode de la Première guerre mondiale qui, durant quatre mois, opposa les Alliés (dont l’essentiel des troupes provenait de l’Empire britannique) aux Allemands.
« Le bilan de ce qu’on appelle également la troisième bataille d’Ypres fut désastreux avec plusieurs centaines de milliers de soldats qui moururent au combat, a rappelé Christine Defraigne. Cette bataille est commémorée cette année dans de nombreuses parties du monde. J’ai d’ailleurs eu le plaisir, il y a quelques semaines encore, d’accueillir une délégation de parlementaires néo-zélandais qui m’ont parlé des impressionnantes et émouvantes cérémonies organisées à cette occasion dans leur pays. »
Et la Présidente d’élargir son propos à la contribution canadienne à la bataille de Passendale : « Le lien unissant le Sénat de Belgique à son homologue transatlantique est matérialisé par un tableau ornant les murs de l’enceinte du Sénat à Ottawa. Il représente la hall aux draps d’Ypres presque entièrement détruite par les bombardements et tirs d’artillerie. Ce tableau est assorti d’une plaque commémorative reproduisant l’émouvant poème In Flanders du médecin militaire John Mc Crae. »
Christine Defraigne a ensuite et fort logiquement pointé les deux plaques de bronze, l’une en français et l’autre en néerlandais, qui se trouvent de part et d’autres de la tribune du Sénat de Belgique. Deux témoignages de la Première guerre mondiale, lorsque l’endroit fut utilisé par les Allemands comme tribunal de guerre, condamnant à mort trente-cinq personnes, exécutées par après au tir National à Schaerbeek.
Ces souvenirs, la Présidente s’est fait un devoir de les remettre en mémoire. Cela pour deux grandes raisons : le respect du sacrifice des combattants pour notre liberté, mais également parce qu’il s’agit d’événements fondateurs de la construction européenne. « L’évocation de faits douloureux du passé doit nous servir de leçon pour qu’ils ne se reproduisent jamais« , a-t-elle conclu.