Que coûterait l’obligation scolaire à trois ans ?
La Sénatrice Anne Barzin a interrogé le ministre Geens sur un éventuel abaissement de l’âge de l’obligation scolaire par le biais d’une question écrite.
En février 2016, le Sénat adoptait son rapport d’information consacré à la lutte contre la pauvreté infantile. Parmi les recommandations de ce document figurait notamment celle de faire passer l’âge de l’obligation scolaire de six à trois ans.
C’est qu’en Belgique, l’article 1er de la loi du 29 juin 1983 prévoit que « le mineur est soumis à l’obligation scolaire pendant une période de douze années commençant avec l’année scolaire qui prend cours dans l’année où il atteint l’âge de six ans et se terminant à la fin de l’année scolaire, dans l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de dix-huit ans ».
La thématique de l’abaissement de l’obligation scolaire n’est cependant pas neuve. Elle fait débat depuis plusieurs années. Plusieurs études ont en effet montré que l’enseignement maternel présente une grande importance dans la scolarité des enfants en termes de socialisation, de maîtrise de la langue et d’apprentissages. Pour le dire autrement, les enfants non-scolarisés au niveau maternel rencontrent davantage de difficultés quand ils arrivent en primaire.
D’où la question écrite récemment envoyée par la Sénatrice Anne Barzin à Koen Geens, le ministre de la Justice. Un courrier dans lequel la Namuroise cherche à connaître l’analyse de son destinataire sur le sujet et la manière dont il envisage la collaboration avec les Communautés sur le dossier.
Anne Barzin demande également à Koen Geens si une concertation est déjà prévue avec les Communautés, si des estimations de l’impact financier d’une telle mesure ont déjà été réalisées et, si oui, sur quelles conclusions elles débouchent.
Réponse attendue au plus tard le 3 août, en théorie.