Faire abstraction du Sénat : la mauvaise idée du jour
La réaction du chef de groupe Jean-Paul Wahl suite à la rencontre interparlementaire qui s’est tenue à Namur ce 10 janvier.
Ce 10 janvier, sur une idée de son président, le Parlement wallon a été le théâtre d’une rencontre entre des représentants des Parlements des Régions wallonne, bruxelloise, flamande et germanophone. Objectif? Discuter de sujets transversaux. Bref, faire ce que le Sénat fait déjà.
Retrouvez ci-dessous la communiqué de presse du chef de groupe MR au Sénat Jean-Paul Wahl, par ailleurs évidemment partagé par tous les autres Sénateurs libéraux.
« Réinventer l’eau chaude et mépriser un cinquième des parlementaires wallons : fameux exploit que celui réalisé par André Antoine ce 10 janvier 2017 par le biais d’une rencontre manifestement mal préparée (invitations envoyées on ne sait trop comment, sans guère de publicité autour de l’événement…).
L’idée de réunir des représentants des différents parlements des entités fédérées pour qu’ils puissent échanger et réfléchir en commun sur des thèmes transversaux est excellente. Mais pareil outil existe déjà : c’est le Sénat. Et, au risque de contredire certains esprits chagrins ou peu impliqués, il fonctionne, et même de mieux en mieux.
Un Sénat dont font justement partie 14 parlementaires wallons (quasi 20% de l’assemblée régionale), majorité et opposition confondues. Cette rencontre revient donc à nier le travail effectué par ces derniers.
Cette rencontre interparlementaire veut se pencher sur le climat ? Qu’elle s’épargne cette peine : le Sénat vient de terminer un rapport d’information sur la répartition de l’effort climatique. La mobilité ? Un autre rapport d’information, consacré aux transports publics, a été adopté l’an dernier… et est même en discussion au sein d’une commission du Parlement wallon.
Parler du financement des communes ? Ce serait une bonne idée si le fédéral était impliqué dans les discussions, lui qui a la tutelle sur les zones de secours, les zones de police… Plus globalement, faire l’impasse sur la concertation avec l’échelon fédéral n’est évidemment pas pertinent, ne fût-ce qu’au niveau fiscal.
Au lieu de multiplier les structures, utilisons celles qui existent, a fortiori quand elles sont, comme le Sénat, institutionnalisées. Sans pour autant balayer du revers de la main le principe-même de voir des entités fédérées coopérer sur des sujets bien précis, comme lorsqu’il s’agit de solutionner les inondations dans le bassin de la Senne, pour ne citer qu’un exemple. »