« Un des fondements de notre Etat de droit démocratique »
Un hémicycle bien rempli, pour ne pas dire plein, a assisté, mercredi, au colloque « Constitution : impartialité et régime des libertés ». Avec, pour le mot de bienvenue, un discours de Christine Defraigne, la Présidente du Sénat, qui a d’emblée lancé l’événement. Un débat auquel participait le Sénateur Jean-Paul Wahl l’a clôturé.
A l’origine de ce colloque très attendu et intitulé « Constitution : impartialité et régime des libertés », la Présidente du Sénat Christine Defraigne a eu la responsabilité d’assurer le mot de bienvenue de cet événement. Mais c’est davantage que l’intéressée a prononcé, ouvrant d’emblée le débat sur certaines thématiques.
Il faut dire que le sujet de cet après-midi est « l’un des fondements de notre Etat de droit démocratique ». Et Christine Defraigne de préciser son propos : « L’Etat de droit est l’héritage du Siècle des Lumières. Il a pu se développer au moment même où l’on a refusé d’accorder une légitimation religieuse à l’autorité de l’Etat. De ce fait, la laïcité est une caractéristique essentielle de l’Etat de droit. »
En matière de définition, la Présidente du Sénat s’est inspirée du Petit Robert qui, pour sa part, pointe la laïcité comme « le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’Etat n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Eglises aucun pouvoir politique ».
En parlant de religion, justement, Christine Defraigne a posé cette question primordiale : « Notre pays n’aurait-il pas intérêt à confirmer officiellement la séparation de l’Eglise et de l’Etat ? La Belgique doit-elle inscrire dans sa Constitution une disposition consacrant expressément la neutralité philosophique des pouvoirs publics ? »
Et la Présidente du Sénat de terminer en soulignant la pertinence de tenir ce colloque au Sénat, « lieu de rencontre et de dialogue entre les entités fédérées », en vue d’atteindre un objectif commun, à savoir « la sauvegarde d’une société ouverte, tolérante et pluraliste ».
Trois bonnes heures plus tard, après avoir pu entendre nombre de spécialistes sur divers aspects de la thématique du jour, c’est au travers d’un débat politique (et des conclusions de Françoise Tulkens) que s’est refermé le colloque. Avec, à la table des orateurs, le Sénateur MR Jean-Paul Wahl qui, en compagnie de collègue comme Steven Vanackere, Rik Daems ou Bert Anciaux, a fait le point sur la neutralité, la laïcité, l’impartialité, les droits de l’homme… Une belle manière de clore un événement qui aura suscité les intérêts et marqué les esprits.