Valérie De Bue désignée Présidente du Sénat

Aujourd’hui, Valérie De Bue a été désignée Présidente du Sénat, prête à relever les défis avec détermination. Son discours a souligné l’importance du fédéralisme coopératif et la nécessité de réformer notre institution pour mieux servir notre pays.

 

Retrouvez ici son discours 

Chers collègues,

C’est avec un immense sentiment de gratitude et un profond sens des responsabilités que je monte à cette tribune, honorée par la confiance que vous m’avez témoignée en m’élisant présidente du Sénat de Belgique.

Nous traversons une période marquée par des incertitudes et des interrogations suscitant de profonds débats sur l’avenir de notre institution. Les discussions en cours dans le cadre de la formation du gouvernement fédéral sur le futur de notre Assemblée reflètent la diversité des opinions et des visions pour notre pays.

Certains parmi nous plaident pour son abolition, d’autres souhaitent sa modernisation, et certains encore envisagent de le renforcer. Il est clair que le chemin à venir est semé de défis et de décisions cruciales.

Aujourd’hui, le Sénat existe toujours. Et tant qu’il sera en place, notre devoir est de le faire fonctionner de la meilleure manière possible. Notre mission reste de représenter fidèlement les entités fédérées au niveau fédéral, d’assurer un dialogue constructif entre elles et de travailler pour le bien commun de notre nation.

La transformation de la Belgique en 1993 en un État fédéral a conduit à une profonde réforme du bicaméralisme que nous connaissions jusqu’alors. Notre Sénat a été conçu pour être le creuset du fédéralisme coopératif. Comme l’ont indiqué certains constitutionnalistes lors de travaux menés pendant la législature précédente : « approfondir le fédéralisme, c’est renforcer la seconde chambre, et non la détruire. Le Sénat doit être pensé non seulement comme une branche du pouvoir législatif fédéral, mais aussi comme l’instance où un fédéralisme approfondi et consensuel peut se déployer ».

Le Sénat a toujours été une chambre de réflexion, un lieu où les idées peuvent être mûries et où les politiques peuvent être analysées en profondeur. C’est ce rôle de réflexion et de modération que nous devons continuer à jouer, alors même que notre avenir est débattu. Nous devons être une force stabilisatrice, un phare de raison dans des temps parfois troublés, à l’heure où les démocraties rencontrent de plus en plus d’entraves et de nombreuses remises en question.

En envisageant l’avenir de notre institution, nous devons être ouverts à de nouvelles pistes de réforme pour le Sénat.

Une idée pourrait être de réformer le Sénat pour en faire l’instance capable d’engager le pays dans l’ordre international, évitant ainsi la nécessité de faire entériner ses engagements dans chacune des entités fédérales, régionales et communautaires.

Ou encore, le Sénat pourrait devenir l’instance où seraient décidées les répartitions de charges entre les différentes entités du pays, qu’elles soient budgétaires, environnementales ou autres.

Il pourrait aussi constituer la chambre d’arbitrage en cas de différends et de litiges entre les entités fédérales.

Une autre piste intéressante serait de faire en tout ou en partie du Sénat une assemblée composée de citoyens. Cette innovation renforcerait notre démocratie en impliquant directement les citoyens dans le processus législatif, apportant une nouvelle perspective et une légitimité renouvelée à notre institution.

Chers collègues, les idées ne manquent pas et je suis convaincue que, quel que soit le sort réservé à notre institution, notre travail ici, maintenant et à l’avenir reste essentiel. Nous avons l’opportunité de démontrer notre valeur et notre pertinence à travers nos actions et nos décisions.

En tant que présidente, je m’engage à encourager un climat de travail inclusif et respectueux. Chaque voix doit être entendue, chaque opinion démocratique respectée. C’est par ce dialogue ouvert et constructif que nous pourrons trouver des solutions innovantes, équilibrées et durables.

Enfin, je souhaite réitérer mon engagement à travailler avec chacun d’entre vous dans un esprit de transparence et de collaboration.

Je vous remercie pour votre confiance et souhaite à ceux qui ont l’occasion d’en prendre, d’excellentes vacances.

Nos sénatrices et sénateurs ont été désignés !

Je jure d’observer la Constitution / Ik zweer de Grondwet na te leven / Ich schwöre die Verfassung zu beachten.

Aujourd’hui, prestation de serment au Sénat : le Président Georges-Louis Bouchez prolonge Gaëtan Van Goidsenhoven comme chef de groupe et désigne Viviane Teitelbaum comme sénatrice cooptée.

Jean-Paul Wahl a présidé la séance, et Liesa Scholzen en tant que Vice-Présidente.

Nos sénatrices et sénateurs

  • Marie-Christine Marghem
  • Philippe Dodrimont
  • Anne-Charlotte d’Ursel
  • Jean-Paul Wahl
  • Valérie De bue
  • Gaëtan Van Goidsenhoven
  • Stéphanie Thoron
  • Viviane Teitelbaum
  • Liesa Scholzen

Grâce à leur expertise et à leur dévouement, nous avons la certitude qu’ils porteront haut les couleurs de notre mouvement et qu’ils contribueront à façonner une société plus juste et plus prospère.

Le Sénat joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre démocratie. En tant que chambre de réflexion, il est chargé d’examiner les lois, d’offrir une expertise approfondie et de représenter les entités fédérées, assurant ainsi un équilibre entre les différents niveaux de gouvernement.

Adoption d’une résolution en Partenariat avec Special Olympics Belgium : amélioration de l’intégration des personnes porteuses d’une déficience mentale

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Le Groupe MR au Sénat est fier d’annoncer l’adoption d’une résolution ce vendredi 17 mai 2024, portant sur l’amélioration de l’intégration des personnes porteuses de déficience mentale dans notre société.

Cette résolution, fruit d’une collaboration entre Special Olympics Belgium et le Groupe MR, marque une avancée significative dans la reconnaissance des droits et l’inclusion de ces personnes.

Ce projet a débuté il y a cinq ans, initié par Special Olympics Belgium avec l’appui de la Faculté de Droit de la KUL, notamment par le travail remarquable des étudiants Beeckman et Vincke sous la supervision du Professeur Hendricks. Leur engagement a été crucial dans la mise en forme de cette résolution qui fut d’abord adoptée par la Commission des matières transversales, grâce aux efforts continus de Special Olympics Belgium et de nos sénateurs.

La résolution adoptée s’inscrit dans le cadre de l’article 22ter de la Constitution belge, qui soutient les aménagements raisonnables pour les personnes en situation de handicap. Elle répond également à divers engagements internationaux, tels que la Convention des Nations Unies relative aux Droits des personnes handicapées et la Charte sociale européenne.

Les demandes formulées dans la résolution comprennent l’amélioration de l’accompagnement et de l’intégration des personnes ayant un handicap mental en Belgique, ainsi que la mise en œuvre de la stratégie européenne pour les droits des personnes handicapées. Elle promeut également l’inclusion des personnes porteuses d’un handicap mental dans les organes décisionnels du sport, de la culture et dans le monde professionnel via des entreprises de travail adapté (ETA).

Dominique Dehaene, directeur national de Special Olympics Belgium, souligne l’importance de cette résolution : « Cette résolution est un pas historique vers une société plus inclusive et équitable. Elle reflète l’engagement de la Belgique à améliorer les conditions de vie des personnes porteuses d’un handicap mental et à promouvoir leur pleine participation à la vie sociale, économique et culturelle de notre pays. »

Le sénateur Philippe Dodrimont a déclaré : « Cette proposition est le fruit d’un travail rigoureux et d’une collaboration étroite avec l’organisation Special Olympics, dont l’engagement indéfectible pour l’inclusion par le sport nous inspire tous. Cette résolution n’est pas seulement un document législatif, c’est un engagement vers une société plus juste et équitable car chaque mesure que nous proposons vise à renforcer l’autonomie et l’inclusion des personnes avec déficience mentale dans tous les aspects de la vie sociale et professionnelle. »

Special Olympics Belgium, branche belge du plus grand mouvement mondial en faveur des personnes handicapées intellectuelles, continue de changer des vies par le sport et de promouvoir l’intégration sociale depuis sa création en 1968 aux États-Unis. Aujourd’hui, Special Olympics est un mouvement international présent dans 193 pays, réunissant plus de 5,5 millions d’athlètes. En Belgique, Special Olympics compte 20.000 athlètes, soutenant la réalisation de leurs rêves olympiques et œuvrant pour devenir un moteur de changement pour une société inclusive.

Nous sommes honorés de faire partie de cette initiative et nous engageons à continuer notre collaboration pour une société où l’inclusion n’est pas une option mais une réalité pour tous.

Défense et vision pour l’avenir de l’institution : discours de Gaëtan Van Goidsenhoven

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Lors de la dernière séance plénière du Sénat du vendredi 17 mai, notre chef du groupe MR Gaëtan Van Goidsenhoven a pris la parole pour affirmer sa défense vigoureuse de l’institution.

Son discours a réitéré notre engagement envers le renforcement et la préservation du rôle du Sénat, en réponse aux velléités de suppression émanant de certains partis politiques.

 

Voici le texte intégral de son intervention.

Madame la Présidente,

Madame la Vice-Première Ministre,

Chers collègues,

NON, le Sénat ne sera pas supprimé, telle est la volonté clairement affirmée par les deux autres branches du pouvoir législatif, que sont la Chambre et le Gouvernement.

En effet, la Chambre a voté sa liste des articles ouverts à révision le 8 mai dernier. Dans son rôle de préconstituant et en ce qui concerne les articles relatifs au Sénat, elle n’a pas souhaité intégrer les articles 36 et 143 §2 de la Constitution. Le Gouvernement n’a rien fait d’autre en arrêtant sa liste.

L’enseignement que nous pouvons tirer de cela est que ces deux branches du pouvoir législatif, dans leur rôle de préconstituant, ont clairement pour objectif de réformer, mais non pas de supprimer le Sénat.

En effet, l’article 36 de la Constitution stipule : « Le pouvoir législatif fédéral s’exerce collectivement par le Roi, la Chambre des représentants et le Sénat. »

L’article 143 §2, quant à lui, précise : « Le Sénat se prononce, par voie d’avis motivé, sur les conflits d’intérêts entre les assemblées qui légifèrent par voie de loi, de décret ou de règle visée à l’article 134, dans les conditions et suivant les modalités qu’une loi adoptée à la majorité prévue à l’article 4, dernier alinéa, détermine. »

Les annonceurs de l’apocalypse pour notre institution y sont donc pour leurs frais. N’est-ce pas, Madame la Présidente ?

Le groupe MR ne peut que se féliciter de cette volonté de réformer efficacement notre institution. Puisque nous ne disions pas autre chose dans notre proposition de déclaration de révision de la Constitution en vue de la transformation du Sénat en une assemblée de décision rassemblant les différentes entités du pays – n°7-519.

 

Cette proposition suggère d’ailleurs que :

  • le Sénat devienne l’assemblée de décision où seront impliquées les différentes entités du royaume, pour engager notre pays dans l’ordre international, sans qu’il faille encore entériner ces engagements dans chacune des entités fédérales, régionales et communautaires,
  • le Sénat puisse devenir une chambre d’arbitrage en cas de conflits entre entités fédérales et fédérées. Car la Belgique n’a pas actuellement de mécanismes efficaces pour décider et arbitrer en cas de désaccords persistants entre les différentes entités fédérales et fédérées. Le Sénat réformé est donc présenté comme une solution potentielle à ce problème.
  • le Sénat réformé soit chargé de faire vivre et animer le modèle fédéral de la Belgique. Il servirait également de forum où les ministres rendraient compte collectivement des décisions prises par le Comité de concertation, qui est responsable des questions de compétences partagées entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées.
  • le Sénat soit composé d’élus de la Chambre des représentants et des entités fédérées, représentant la proportion de ces entités dans le pays. La proposition suggère la suppression des sénateurs cooptés.
  • le Sénat retrouve un rôle dans les débats sur les questions éthiques sensibles. Cela pourrait être réalisé en renforçant son droit d’évocation sur ces sujets, ce qui signifie qu’il aurait le pouvoir de réexaminer et de prendre des décisions finales sur les questions éthiques importantes.

 

Par contre, nous ne sommes évidemment pas étonnés que des partis nationalistes et extrémistes prônent la suppression de notre assemblée, étant donné que leur but clairement affiché est de systématiquement affaiblir la maison Belgique.

Nous sommes clairement dubitatifs par rapport au boycott de nos travaux qu’ils ont exercé lors de cette législature, alors que dans le même temps, ils ont continué à profiter des avantages liés à la présence de leurs groupes dans notre assemblée. Cette attitude laisse à tout le moins perplexe.

Le Sénat est sur le point de voter sa propre proposition de déclaration de révision de la Constitution.

L’inclusion de l’article 7bis est saluée par notre groupe. Cet article permettrait d’intégrer le principe de neutralité de l’État à l’avenir, crucial pour la paix sociale et la pluralité des convictions.

La présence de l’article 195 de la Constitution dans le projet du Gouvernement découle de l’accord de gouvernement qui stipulait qu’au moins cet article 195, qui régit la procédure de révision de la Constitution, devait être inclus. Le Gouvernement a tenu parole et il a donc inclus cet article dans la déclaration finale de révision.

La possibilité de réviser cet article 195 constitue donc un point de départ important pour, en particulier, poursuivre l’élaboration d’une nouvelle structure étatique, avec une répartition plus homogène et plus efficace des compétences, et respectant les principes de subsidiarité et de solidarité interpersonnelle.

Les entités fédérées devraient ainsi être renforcées dans leur autonomie et le niveau fédéral dans son pouvoir. En tout cas, c’est le désir de mon groupe de faire fonctionner notre pays.

Ce faisant, mon groupe exprime le souhait qu’une révision de l’article 195 soit traitée avec la plus grande prudence.

Concernant les droits fondamentaux énoncés dans le titre II, le Gouvernement a pris en compte le débat actuel sur la nécessité de renforcer leur protection.

Il est crucial de reconnaître que les droits fondamentaux ne sont pas figés et doivent être constamment réévalués à la lumière des évolutions sociales, politiques, scientifiques et technologiques.

Dans ce contexte, il est clair qu’une révision des droits fondamentaux pour les mettre en phase avec la réalité contemporaine est nécessaire. Cependant, cette adaptation doit être menée avec précaution et discernement afin de garantir que les droits ne soient pas amoindris mais au contraire renforcés.

Quant aux articles ciblés, le Gouvernement a identifié plusieurs d’entre eux qui, à notre avis, nécessitent une révision afin de les rendre conformes à la réalité actuelle.

Madame la Présidente, Madame la Vice-Première Ministre, Chers collègues, mon groupe est convaincu que la déclaration de révision que nous allons adopter aujourd’hui est un bon point de départ pour la révision de notre Constitution. Elle tient compte des préoccupations actuelles de la société et vise à renforcer les droits fondamentaux et à adapter notre système juridique à la réalité actuelle.

Nous demeurons convaincus que nous pourrons travailler ensemble de manière constructive pour mener à bien ce processus de révision et garantir que notre Constitution reste un cadre solide pour notre démocratie et nos valeurs fondamentales.

Je vous remercie pour votre attention.

Non le Sénat ne sera pas supprimé, telle est la volonté des trois branches du pouvoir législatif

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Ce vendredi 17 mai, le Sénat tient sa dernière séance plénière en vue d’adopter sa déclaration de révision de la constitution.

Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe MR, déclare : « Mon groupe est convaincu que la déclaration de révision que nous adoptons aujourd’hui est un bon point de départ pour réformer notre Constitution, alignée sur les valeurs du bicaméralisme et du fédéralisme de coopération. »

NON, le Sénat ne sera pas supprimé, telle est la volonté clairement affirmée par les trois branches du pouvoir législatif que sont la Chambre, le Sénat et le Gouvernement.

En effet, la Chambre a voté sa liste des articles ouverts à révision le 8 mai dernier. Et le Sénat fait de même en adoptant la même liste que la Chambre ce vendredi 17 mai

Dans leur rôle de préconstituant et en ce qui concerne les articles relatifs au Sénat, les trois branches du pouvoir législatif n’ont pas souhaité intégrer les articles 36 et 143 §2 de la Constitution.

  • L’article 36 de la Constitution stipule : « Le pouvoir législatif fédéral s’exerce collectivement par le Roi, la Chambre des représentants et le Sénat ».
  • L’article 143 §2, quant à lui, précise : « Le Sénat se prononce, par voie d’avis motivé, sur les conflits d’intérêts entre les assemblées qui légifèrent par voie de loi, de décret ou de règle visée à l’article 134, dans les conditions et suivant les modalités qu’une loi adoptée à la majorité prévue à l’article 4, dernier alinéa, détermine ».

L’enseignement que nous pouvons tirer de cela est que ces trois branches du pouvoir législatif, dans leur rôle de préconstituant, ont clairement pour objectif de réformer, mais non pas de supprimer le Sénat.

 

Gaëtan Van Goidsenhoven précise : Une deuxième chambre est indispensable au bon fonctionnement d’un état fédéral qui renforce le rôle et garantit la présence des entités fédérées au niveau fédéral.

Et comme l’ont souligné de nombreux experts dans le cadre des travaux de la commission mixte sur les thématiques des formes de coopérations et sur le bicaméralisme, ils convient de renforcer et de consolider le rôle et le pouvoir du Sénat en poursuivant l’objectif de renforcer le dialogue entre les différentes entités du royaume. »

 

Lorsque le Sénat sera pleinement constitué, le groupe MR déposera un nouveau texte visant à modifier la Constitution et à rendre au Sénat des compétences essentielles pour améliorer le fonctionnement de notre fédéralisme de coopération.

 

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de notre proposition de déclaration de révision de la Constitution, visant à transformer le Sénat en une assemblée décisionnelle réunissant les différentes entités du pays – n°7-519, qui suggère d’ailleurs que :

  • Le Sénat devienne l’assemblée de décision où seront impliquées les différentes entités du royaume, pour engager notre pays dans l’ordre international, sans qu’il faille encore entériner ces engagements dans chacune des entités fédérales, régionales et communautaires,
  • Le Sénat puisse devenir une chambre d’arbitrage en cas de conflits entre entités fédérales et fédérées. Car la Belgique n’a pas actuellement de mécanismes efficaces pour décider et arbitrer en cas de désaccords persistants entre les différentes entités fédérales et fédérées. Le Sénat réformé est donc présenté comme une solution potentielle à ce problème.
  • Le Sénat réformé soit chargé de faire vivre et animer le modèle fédéral de la Belgique. Il servirait également de forum où les ministres rendraient compte collectivement des décisions prises par le Comité de concertation, qui est responsable des questions de compétences partagées entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées.
  • Le Sénat soit composé d’élus de la Chambre des représentants et des entités fédérées, représentant la proportion de ces entités dans le pays. La proposition suggère la suppression des sénateurs cooptés.
  • Le Sénat retrouve un rôle dans les débats sur les questions éthiques sensibles. Cela pourrait être réalisé en renforçant son droit d’évocation sur ces sujets, ce qui signifie qu’il aurait le pouvoir de réexaminer et de prendre des décisions finales sur les questions éthiques importantes.

 

Nous invitons également tous les autres groupes politiques à adopter une démarche similaire à la nôtre, afin que chacun agisse en toute transparence. Il reviendra alors au futur gouvernement de se prononcer sur cette réforme du Sénat au travers de cet accord du Gouvernement, et de rassembler une majorité des deux tiers nécessaires à la concrétisation de cette modernisation.

Nous faisons intégrer le bien-être animal dans la Constitution !

La commission des Affaires institutionnelles du Sénat avait approuvé, fin 2023, l’inscription du bien-être animal dans la Constitution. C’était aujourd’hui au tour de la Chambre de se prononcer sur la révision de l’article 7bis qui consacre les animaux comme des « êtres sensibles ». Pour le MR, le bien-être animal est une question fondamentale et fait partie des préoccupations de nos concitoyens. Il était temps qu’il soit inscrit dans la Constitution.

Pour le groupe MR à la Chambre, il s’agit « d’un enjeu qui, à nos yeux, ne doit pas faire l’objet de jeux politiques à quelques mois des élections. Si dans un autre Parlement, certains partis ont décidé de remettre la question du bien-être animal à la prochaine législature, faute de courage suffisant, le Parlement fédéral a, lui, pris ses responsabilités. »

« Les travaux préparatoires menés par nos sénateurs ont établi un cadre solide pour cette réforme, prouvant ainsi notre engagement indéfectible envers le bien-être animal » déclare Gaëtan Van Goidsenhoven. Georges-Louis Bouchez ajoute : « Nous avons travaillé diligemment pour assurer que ce texte reflète les valeurs de notre société, tout en respectant les besoins spécifiques de chaque espèce. ». Philippe Dodrimont souligne enfin, « cette initiative représente une étape cruciale pour notre législation, renforçant la protection des animaux à un niveau constitutionnel. »

À la Chambre, Mathieu Bihet précise, comme il l’avait fait à l’occasion du débat de la semaine passée, que cette modification de l’article 7bis n’aura aucun impact sur la chasse, l’élevage, la culture et autres ».

En cette période de campagne électorale, il est essentiel de rappeler l’incohérence de certains groupes politiques, comme Ecolo. Leur position fluctuante sur des questions cruciales telles que l’abattage rituel sans étourdissement à Bruxelles, par opposition à leurs actions au Parlement fédéral et wallon, souligne un manque de cohérence flagrant et un électoralisme certain : « Alors que nous, au MR, avons été précurseurs avec le Code wallon du bien-être animal, il est clair que d’autres jouent malheureusement une politique de façade, » constate Georges-Louis Bouchez.

Le MR rappelle enfin que les travaux parlementaires ont démontré que la révision de l’article 7bis n’aura pas pour conséquence de compliquer la vie des professionnels du secteur agricole.

Concrètement, le texte ajoute les mots suivant à l’article 7 bis de la Constitution : « Dans l’exercice de leurs compétences respectives, l’État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles ».

 

Intervention marquante en plénière sur la crise des droits humains en Iran

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Le 19 avril 2024, lors de la séance plénière du Sénat, Gaëtan Van Goidsenhoven, chef du groupe MR, a pris la parole pour dénoncer les violations alarmantes des droits humains par le régime iranien. Accompagné par ses collègues Orry Van de Wauwer, Annick Lambrecht, Latifa Gahouchi et Rik Daems, il a présenté une proposition de résolution exhortant à des actions concrètes contre ces abus.

Les exécutions en Iran ont atteint des chiffres effrayants, avec 834 personnes exécutées en 2023 seulement. Le régime des mollahs, selon M. Van Goidsenhoven, utilise la peine de mort comme un outil de répression politique, souvent en violation du droit international et des engagements des droits humains.

La proposition de résolution appelle à un moratoire immédiat sur la peine de mort et à des mesures pour cesser la torture et les mauvais traitements en Iran. Elle invite également le gouvernement iranien à respecter les droits de son peuple à vivre dans un pays libre et démocratique.

Le chef du groupe MR a mis en lumière des cas particuliers, tels que celui de Mohammad Ghobadlou, exécuté malgré ses troubles psychiques, illustrant la brutalité du régime en place. Il a également souligné les conséquences néfastes de cette politique sur la stabilité régionale.

« Nous ne pouvons rester silencieux face à ces atrocités. C’est notre devoir de soutenir le peuple iranien et de plaider pour un changement immédiat », a déclaré Gaëtan Van Goidsenhoven devant ses collègues.

L’appel à la solidarité internationale et à des sanctions renforcées contre les responsables iraniens est un cri pour la justice et la dignité humaine. Le Sénat belge, sous l’impulsion du groupe MR, montre son engagement indéfectible envers les valeurs fondamentales de liberté et de respect des droits humains.

Nous mettons en lumière la nécessité de combattre les violences économiques dans le couple

Notre chef de groupe Gaëtan Van Goidsenhoven a pris la parole lors de la séance plénière pour discuter d’une proposition de résolution cruciale visant à intensifier la lutte contre les violences économiques au sein des couples. Ce texte met en exergue une forme de violence souvent moins visible mais profondément préjudiciable.

Un fléau insidieux et destructeur

Les violences économiques, telles que décrites par Gaëtan Van Goidsenhoven, se manifestent par le contrôle et la manipulation des ressources financières au sein du couple, réduisant ainsi la victime à une dépendance et limitant ses possibilités de choix et de liberté personnelle. Cette stratégie d’emprise, bien qu’efficace et dévastatrice, reste subtile et souvent difficile à détecter.

Gaëtan Van Goidsenhoven a souligné que ces pratiques incluent le contrôle des dépenses, la critique des achats, la surveillance des comptes personnels, ainsi que des restrictions imposées sur les décisions financières et professionnelles. Ces comportements entravent non seulement l’autonomie des victimes mais aussi leur capacité à quitter des environnements domestiques toxiques.

La réponse politique nécessaire

M. Van Goidsenhoven a exprimé la nécessité d’un engagement fort et continu de la part de tous les acteurs politiques pour promouvoir la justice et respecter les libertés fondamentales. Il a rappelé que la mise en lumière de ces violences par des débats législatifs est essentielle pour élaborer des dispositifs législatifs efficaces et des mesures préventives.

La proposition discutée vise à pénaliser plus sévèrement les violences économiques, avec la mise en place de garde-fous légaux et un plan d’actions comprenant des codes de signalement pour les professionnels, des initiatives de prévention, de formation et de sensibilisation.

Vers un soutien unanime et des actions concrètes

Le groupe MR, ainsi que les membres du comité d’avis, ont manifesté un soutien unanime pour cette proposition, soulignant l’importance de cette initiative pour le bien-être des citoyens. Le sénateur Van Goidsenhoven a conclu son intervention en remerciant ses collègues pour leur attention et leur dévouement à cette cause capitale.

Cette intervention marque un pas de plus vers la reconnaissance et la lutte contre une forme de violence trop souvent négligée, avec l’espoir que des actions concrètes suivront rapidement pour protéger et soutenir les victimes à travers le pays.

Gregor Freches expose les stratégies face aux ingérences étrangères

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Lors de la séance plénière du Sénat belge ce 19 avril, le sénateur MR, Gregor Freches, a pris la parole pour discuter d’un enjeu majeur touchant les démocraties modernes : les ingérences de puissances étrangères dans les affaires internes des États. Ce phénomène croissant menace non seulement la cohérence sociale mais également les fondements mêmes de l’état de droit démocratique.

Ce rapport met en lumière l’ampleur des tactiques d’ingérence, notamment les cyberattaques, la manipulation de l’information et le soutien à des formations politiques extrémistes via les réseaux sociaux. Les exemples cités comprennent des actions perpétrées par des acteurs internationaux tels que la Turquie, la Chine, et la Russie.

La nécessité de renforcer la résilience nationale et européenne était un thème central de son discours. Gregor Freches a souligné l’importance de développer une meilleure sensibilisation publique aux campagnes de désinformation et de renforcer la transparence des processus politiques et institutionnels.

Pour contrer ces menaces, le rapport propose 55 recommandations, réparties en quatre grands volets: la mise en place de stratégies d’alerte et de réduction des risques, l’augmentation de la transparence, l’adoption de mesures juridiques adaptées, et le renforcement des acteurs clés à tous les niveaux de gouvernance. Ces propositions visent à immuniser la société belge contre les tentatives de déstabilisation, qui exploitent souvent les libertés offertes par les démocraties libérales.

La création d’une « task force » européenne, sous la présidence belge du Conseil de l’Union européenne, a été saluée par Gregor Freches comme une initiative essentielle pour protéger l’intégrité des élections à venir et répondre aux tentatives d’ingérence sur notre continent.

En conclusion, Gregor Freches a réaffirmé la nécessité d’une approche proactive pour défendre non seulement l’État de droit mais également l’unité et la cohésion de la société face à ces menaces extérieures. Cela, a-t-il rappelé, est d’autant plus crucial à l’aube d’une période électorale, période pendant laquelle les démocraties sont particulièrement vulnérables.

La séance s’est achevée sur un appel à l’action de la part de tous les acteurs politiques et sociaux, soulignant que la vigilance et l’esprit critique restent les remparts les plus efficaces contre les ingérences étrangères.

Rapport d’information sur l’évaluation générale des résultats effectifs de la « loi sur les drogues » : le groupe MR plaide pour un équilibre pragmatique

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Lors de la séance plénière du Sénat ce 19 avril, Philippe Dodrimont a pris la parole pour exposer les conclusions d’un rapport exhaustif sur l’efficacité de la loi sur les drogues, un texte législatif centenaire.

Ce travail minutieux, qui a duré près de deux ans, a été marqué par la participation de 34 experts de divers horizons, y compris judiciaires, médicaux, sociaux, politiques et académiques. Dodrimont a salué l’effort collaboratif qui a permis d’assembler une masse considérable d’informations et de perspectives diverses.

Le rapport, dense de plus de 80 pages, a été décortiqué en séance, soulignant notamment l’instabilité juridique entourant l’usage de cannabis en Belgique. Les experts ont mis en lumière les difficultés d’appliquer un modèle légal qui maximise à la fois les bénéfices pour la santé publique et lutte efficacement contre le marché noir. Les données montrent que la permissivité ou la répressivité des lois n’influencent qu’à la marge le nombre total de consommateurs de drogues.

Le rapport s’attarde également sur la hausse de la consommation de cannabis et les problèmes de santé associés, surtout chez les jeunes et les femmes enceintes, ainsi que sur les impacts économiques et sociaux considérables liés à cette drogue.

Philippe Dodrimont a particulièrement insisté sur l’importance de réviser le cadre légal actuel pour encourager la recherche scientifique sur le cannabis, particulièrement à des fins thérapeutiques. L’incertitude autour des bénéfices médicaux et les risques associés à la consommation de cannabis justifient une approche prudente et mesurée.

En conclusion, Philippe Dodrimont a présenté 8 recommandations visant à réformer pragmatiquement et de manière responsable la politique sur les drogues en Belgique. Parmi celles-ci, figure l’idée de permettre aux consommateurs de cannabis d’éviter des sanctions pénales ou administratives par le biais d’un accompagnement psycho-médicosocial. Cette approche vise à équilibrer la prévention et la lutte contre la criminalité liée aux drogues.

Ces propositions, fruit d’un consensus parmi les rapporteurs, marquent une volonté claire du législateur de s’adapter aux réalités complexes, tout en maintenant un combat résolu contre les réseaux de trafic de drogues. La discussion de ces recommandations promet de jouer un rôle clé dans les débats de la prochaine législature.

Retrouvez ici le rapport d’information