Alexander Miesen veut combler un manque
Ce vendredi, en séance plénière, le Sénat se prononcera sur une modification de son règlement qui permettrait d’instaurer la possibilité de déposer des propositions en langue allemande. Un point qui doit beaucoup au Sénateur Alexander Miesen.
Jusqu’à présent, tout Sénateur avait le droit de faire des propositions lors des séances plénières ; celle-ci devant être remise en français et/ou en néerlandais. Pas de trace de l’allemand, donc, alors qu’il s’agit, pour rappel, de la troisième langue nationale. Un manque qu’Alexander Miesen a voulu combler en déposant lui-même une proposition de modification de l’article 54 du règlement du Sénat qui sera examinée lors de la plénière de ce vendredi.
« Cette particularité m’a d’autant plus surpris que la Constitution garantit à la Communauté germanophone une représentant au Sénat, par ailleurs plus que jamais assemblée des entités fédérées depuis la sixième réforme de l’Etat, explique le Sénateur libéral de Büllingen. J’ai donc voulu réparer cette anomalie en proposant que chaque Sénateur (germanophone ou non) puisse déposer ses textes en langue allemande s’il le désire. »
Ce que le Bureau du Sénat a accepté, moyennant quelques améliorations au texte, de sorte que, si le vote de vendredi est positif, il sera désormais possible non seulement de déposer une proposition dans la langue de Goethe mais, en plus, celle-ci, en cas d’adoption en plénière, sera également imprimée dans sa langue d’origine.
A noter que cette proposition est arrivée un peu par hasard. « Au début, je voulais en déposer une autre, en allemand, pour promouvoir cette langue, se souvient Alexander Miesen. Elle a été rejetée par le Bureau qui se basait, en toute logique, sur le règlement du Sénat. C’est ce qui m’a donné l’idée de d’abord demander une modification du règlement. Quant à la promotion de l’usage de l’allemand, je ne l’oublie pas et compte la redéposer prochainement. »