Le rapport sur la pauvreté plébiscité
Le Sénat, lors de sa séance plénière du 26 février, a adopté un nouveau rapport d’information. Le thème ? La lutte contre la pauvreté infantile. Un document que le MR a approuvé. Petit tour d’aperçu des raisons de cette approbation.
Après avoir occupé la commission des compétences communautaires pendant quasiment un an, c’est une après-midi entière que le rapport d’information « Pauvreté infantile » a monopolisé l’hémicycle du Sénat, vendredi dernier. Mais quoi de plus logique, au vu de l’importance du document en question ?
Ce rapport d’information, le groupe MR l’a approuvé à l’unanimité (globalement, seules deux abstentions ont été constatées lors du vote de l’assemblée). Les motifs qui sous-tendent ce choix ont été largement explicités par le Sénateur Olivier Destrebecq, qui faisait d’ailleurs partie des rapporteurs, comme cela est explicité sur cette autre page) durant la séance.
« La volonté d’agir est réelle pour éviter que le cercle vicieux de la pauvreté ne se répète de génération en génération, a commencé le Sénateur louviérois. Parmi les publics les plus touchés, se retrouvent notamment les familles travaillant peu ou pas du tout, les personnes peu scolarisées, les locataires mais aussi les familles monoparentales. »
Et Olivier Destrebecq de poursuivre : « Le Sénat est le lieu approprié pour s’attaquer à cette problématique car celle-ci est transversale tant dans ses causes que dans les solutions à y apporter. Car la pauvreté n’est pas qu’une question de revenus mais est l’addition de diverses exclusions dans tous les aspects de la vie. » La lutte contre ce phénomène suppose dès lors de se pencher sur des thèmes comme le logement, la santé, les loisirs, l’emploi…
Olivier Destrebecq a également abordé l’angle des constations et recommandations figurant dans le rapport d’information, en mettant certaines en exergue. A commencer par la nécessité d’une politique ambitieuse de l’accueil de la petite enfance.
« La question du manque de places se répercute sur les parents qui travaillent comme sur ceux qui recherchent un emploi, a-t-il fait remarquer. Cet accueil se doit également d’être abordable financièrement car le coût demeure un obstacle majeur. » Impossible de ne pas citer l’accueil extrascolaire dans les points soulignés par le Sénateur libéral : c’est cette partie du problème (et de la solution) qu’il a travaillée et présentée en tant que rapporteur (à lire par ici).
« Il y a un réel intérêt à investir dans l’enfance car, au plus l’investissement a lieu tôt, au plus le retour sera élevé pour la société », a ajouté Olivier Destrebecq.
Et le citoyen de La Louvière de terminer en insistant sur le fait que « le travail reste un des meilleurs moyens de se protéger valablement du risque de pauvreté ; les chiffres en attestent » ainsi que sur l’âge de l’obligation scolaire. C’est que, pour le MR, il devrait être abaissé à 3 ans. « Notre groupe y est attaché, a rappelé le Sénateur libéral. Nous sommes convaincus que la scolarisation dès l’enseignement maternel a un impact conséquent et positif sur la correction des inégalités sociales dès le plus jeune âge mais aussi sur le développement social et cognitif des enfants. »
La conclusion d’Olivier Destrebecq ? « Gageons que ce rapport puisse apporter sa pierre à l’édifice et faire évoluer positivement la situation de la lutte contre la pauvreté infantile dans notre pays. »
Quant au vote, il a débouché sur 38 oui (dont les 9 du MR) et 2 abstentions.